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Carine, 24 ans, poste ses photos dénudées sur le réseau MYM: "C’est sûr que l’aspect financier a joué"

Les ventes de photos dénudées ont beaucoup de succès ces derniers temps sur les réseaux sociaux MYM et OnlyFans. Avec la crise économique actuelle, certaines personnes se tournent vers cette source de revenu pour payer les factures. Les associations d'aide aux prostituées alertent sur les risques, psychologiques notamment.

"Jusqu’ici c’est pour donner envie", lance Carine, 24 ans. La jeune femme à qui nous avons donné un prénom d’emprunt car elle souhaite garder l’anonymat, s’est inscrite sur la plateforme MYM il y a deux mois et elle y publie des photos d’elle.

Le principe: plus d'abonnés = plus d'argent

Il y a deux ans, nous expliquions l’émergence et le succès de ces nouvelles plateformes de contenus que sont OnlyFans et MYM, en pleine crise sanitaire. L’article est à retrouver ici.

Carine précise sa démarche : "Sur mes photos, je suis en lingerie principalement et tout est caché, mes parties intimes sont cachées avec mes bras. Il y a des zooms sur mes fesses, ma poitrine. Ou alors je suis nue, mais de dos". Le principe : plus elle a d’abonnés, plus cela lui rapporte de l’argent, elle débute et nous explique qu’elle touche 100 à 150 euros par mois, mais cela pourrait être beaucoup plus : des milliers, voire des dizaines de milliers d’euros, avec des contenus beaucoup plus sexuels. De l’argent qui vu la crise économique actuel est le bienvenu, peu importe le montant. "C’est sûr que l’aspect financier a joué", confie-t-elle.

Une pratique qui peut être risquée

Cette pratique sur les réseaux sociaux OnlyFans et MYM n'est pas neuve, mais le phénomène s'est accentué avec la crise sanitaire et la crise économique. De plus en plus de personnes qui ont des difficultés financières cherchent d'autres moyens de revenus et vendre des photos dénudées en est un.

Les associations d’aide pour les prostituées, comme l’espace P, ne sont pas étonnées du phénomène. Cela arrive souvent dans les périodes de crise (c'était aussi le cas pendant la crise sanitaire). Elles considèrent cependant qu'il s'agit d'un autre type de prostitution, car il n'y a pas de contacts. Il s'agit d'un phénomène strictement virtuel.

Les associations alertent cependant sur les risques: celui de développer des fragilités psychologiques (cela peut avoir un impact sur le moral) et celui des menaces (des personnes qui reconnaissent ces femmes sur ces réseaux sociaux et qui leur font du chantage).

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