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Blessée lors du drame de Strépy-Bracquegnies, Nathalie a du mal à reprendre une vie normale: "On se réveille la nuit et on y pense"

Après le terrible accident de Strépy-Bracquegnies, les 39 blessés se remettent doucement. Certains comme Nathalie ont déjà pu rentrer chez eux, mais il faudra beaucoup de temps pour soigner les blessures psychologiques.

Le drame de Strépy-Bracquegnies a provoqué la mort de six personnes et 39 personnes ont été blessées. Une dizaine de blessés, dont le pronostic vital était engagé, ont été répartis dans les différents hôpitaux de la région, notamment à Jolimont et au CHU Tivoli.

Les autres personnes hospitalisées avaient principalement des fractures et des chocs émotionnels. Elles ont rapidement pu rentrer chez elles. C’est le cas de Nathalie. Hospitalisée pour une fracture de l'avant-bras, cette Louviéroise de 50 ans est sortie de l'hôpital mercredi passé. Elle explique avoir du mal à revivre normalement.

"J’ai simplement subi une intervention chirurgicale, le physique va se réparer, maintenant tout ce que l’on a vu ce sera beaucoup plus difficile à rétablir. On se réveille la nuit, c’est ce à quoi on pense. Pendant la journée chez soi, on y pense encore. On a beaucoup de mal à reprendre une vie normale".

 Pour les personnes qui ne sont plus là, on doit continuer

Nathalie indique ne pas encore avoir pris les contacts nécessaires pour être suivie, mais elle compte le faire.

Elle confie son état d'esprit: "Je me sens triste mais je me sens chanceuse à la fois d’être là et d’être en vie tout simplement. Pour les personnes qui ne sont plus là, on doit continuer. Si elles étaient avec nous, c’est qu’elles aimaient le folklore aussi et la vie et donc pour elles on doit continuer de se battre".

Hier, au CHU Tivoli, sur les 4 patients blessés en soins intensifs, seul un patient s’y trouvait encore. Deux autres ont été transférés dans des unités de soins et un patient a pu sortir de l'hôpital.

Du côté de l'hôpital de Jolimont, ce sont trois blessés graves qui ont été pris en charge. La situation évolue doucement. Il n'y a plus de patient en soins intensifs. La dernière patiente étant, depuis lundi, hospitalisée dans une unité classique. Son état est stable mais le personnel soignant préfère rester prudent.

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