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Sept hommes ont été incarcérés en Belgique. Ils sont soupçonnés d'avoir exploité sexuellement plusieurs dizaines de femmes chinoises au sein d'un réseau organisé. On y retrouvait des dirigeants, chauffeurs et des "téléphonistes" chargés de prendre rendez-vous avec les clients.
Le coup de filet a eu lieu le 20 mars lorsque seize perquisitions ont été menées aux domiciles des sept suspects, également chinois, et dans plusieurs lieux où les femmes étaient exploitées, à Bruxelles, dans le Brabant et la province d'Anvers (nord) notamment.
L'enquête, entamée en mai 2024, a révélé que "le groupe exploitait sexuellement une trentaine de Chinoises depuis Bruxelles", souligne un communiqué de la police fédérale. Elles se sont vu proposer une procédure d'aide aux victimes de traite des êtres humains, avec un organisme spécialisé, tandis que les suspects interpellés le 20 mars ont été écroués après leur audition par le juge d'instruction.
Parmi les sept, deux sont soupçonnés d'être les chefs du groupe, deux d'avoir fait office de chauffeurs, deux autres étant les "téléphonistes" présumés, intermédiaires entre les clients et les victimes. Enfin un septième individu est suspecté d'"avoir prêté son aide au groupe criminel".
Des policiers néerlandais ont été associés à l'enquête, précise la police belge, car certaines des femmes interceptées en Belgique étaient également connues pour des activités de prostitution aux Pays-Bas.
Des femmes exploitées
Le travail du sexe a été dépénalisé en Belgique en 2022, permettant à des centaines de femmes d'organiser leur activité en étant soutenues par des fournisseurs de services (banques, propriétaires fonciers, comptables etc) ne risquant plus de poursuites, selon l'association Utsopi.
Mais d'autres organisations mettent en garde sur l'ampleur de l'économie souterraine qui persiste depuis trois ans, avec des femmes précarisées subissant des conditions de travail inacceptables, parfois aux mains de réseaux criminels.
