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Une majorité de Belges consomme des compléments alimentaires sans avis médical, quels risques comporte cette pratique?

La consommation de compléments alimentaires est de plus en plus fréquente. 

Depuis plusieurs années, Testachats s'intéresse de près au monde des compléments alimentaires et aux nombreuses promesses qu'ils font aux consommateurs : renforcer le système immunitaire, avoir des cheveux brillants, des ongles solides, améliorer le sommeil, augmenter la performance musculaire, et bien d'autres encore. Un récent sondage mené par l'organisation montre que la majorité des Belges (53%) consomment des compléments alimentaires. Parmi eux, une majorité (51%) le fait sans consulter de professionnel de la santé, ce qui peut s'avérer dangereux.

Un usage répandu, mais souvent sans avis médical

Le sondage réalisé par Testachats auprès de près de 1000 personnes âgées de 25 à 79 ans révèle que plus de la moitié des Belges prennent des compléments alimentaires. Les raisons sont diverses: elles servent à combler des carences (70%), à renforcer le système immunitaire (37%), à augmenter la vitalité (24%), à soulager les problèmes articulaires (15%) ou encore à profiter de leurs vertus cosmétiques (12%).

Cependant, 51% des consommateurs de compléments alimentaires le font sans avis médical. Cela peut entraîner des interactions dangereuses avec des médicaments ou des surdosages. Par exemple, le millepertuis peut réduire l'efficacité de la pilule contraceptive. Julie Frère, porte-parole de Testachats, avertit des risques liés à la consommation de ces produits sans consultation préalable.

Des croyances erronées

Paradoxalement, 40% des consommateurs de compléments alimentaires les considèrent comme sans danger. Pourtant, 70% reconnaissent qu'ils peuvent avoir des effets secondaires et 49% estiment qu'ils devraient être pris sous la supervision d'un professionnel de la santé. Ces chiffres montrent une certaine confusion parmi les consommateurs. De plus, 8 personnes sur 10 qui n'en consomment pas pensent qu'un avis médical est toujours nécessaire avant de prendre ces compléments.

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La méfiance règne également concernant les allégations de santé sur les emballages : seuls 9% des répondants les jugent toujours fondées scientifiquement. Julie Frère souligne que les promesses affichées influencent pourtant les décisions d'achat des consommateurs, malgré leur scepticisme. Près de 4 Belges sur 10 trouvent la distinction entre compléments alimentaires et médicaments floue, une problématique que Testachats critique depuis longtemps.

La nécessité d'une meilleure régulation

Face à ces constats, Testachats insiste sur l'importance de mieux réguler le marché des compléments alimentaires. L'organisation demande des preuves d'efficacité, de sécurité et de qualité plus strictes, ainsi que des contrôles rigoureux de la part des autorités. Testachats recommande également aux consommateurs de consulter leur professionnel de la santé avant de prendre des compléments alimentaires.

Testachats appelle donc à la vigilance et à la consultation médicale avant la consommation de compléments alimentaires pour éviter tout risque inutile. 

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