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Près de 6% de la population vit dans un logement dont l'isolation et le système de chauffage ne permettent pas de le maintenir confortablement chauffé en hiver, a indiqué mardi l'office belge de statistique Statbel, en amont de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Pas moins de 13% de la population vit par ailleurs dans un logement qui ne peut être maintenu confortablement frais en été, a-t-il ajouté.
Selon Statbel, il existe des disparités importantes en fonction de facteurs socio-économiques, tels que le statut de pauvreté, le type de ménage et le statut d'occupation du logement. Un quart des personnes en situation de privation matérielle et sociale sévère habitent dans un logement qui ne peut être gardé chauffé durant l'hiver et 40% dans un logement ne pouvant être gardé confortablement frais durant l'été.
Parmi les personnes en situation de privation matérielle et sociale sévère, 16,6% occupent un logement ayant bénéficié d'au moins une rénovation énergétique au cours des cinq dernières années, contre 33% pour celles ne se trouvant pas dans cette situation. Elles sont plus mal loties en termes de types de fenêtres et occupent des biens souvent plus anciens.
Outre le statut de pauvreté, le type de ménage a, lui aussi, des effets sur la capacité à maintenir un logement chaud ou frais. Par exemple, en hiver, les ménages composés de deux adultes avec un enfant ou plus atteignent le taux le plus élevé de 96,3%, contre 86,2% pour les familles monoparentales.
Les données ont été récoltées dans le cadre d'une enquête sur les revenus et les conditions de vie (EU-SILC) en 2023. Plus de 6.400 ménages belges avaient été sondés sur leurs revenus, leurs conditions de vie et l'efficacité énergétique de leur logement.