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Pour Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité, il faut que le bruit des avions cesse. C'est pourquoi il propose d'interdire les vols de nuit, à l'aéroport de Bruxelles, entre 23h et 6h du matin. Ce projet vise à rendre les nuits silencieuses, et ce, 7 jours sur 7.
L'objectif ? Réduire la pression sonore pour ceux qui habitent aux alentours de l'aéroport et pouvoir assurer une nuit sans bruits. "Ce sont des Flamands, des Wallons, des Bruxellois. 1,1 million de Belges souffrent du bruit des avions, et nous voulons les soulager aux heures les plus sensibles. (...) Nous proposons des nuits silencieuses comme c'est le cas dans beaucoup d'aéroports européens", explique Georges Gilkinet. Il faut savoir que les avions utilisés la nuit sont plus bruyants, car ils sont plus anciens.
Concrètement, cela signifie que l'activité aérienne de nuit à l'aéroport de Zaventem soit elle aussi interrompue, tel que le transport de marchandises et de colis. "Cela peut changer notre économie, la rendre plus durable, plus compatible avec l'activité humaine", précise le ministre de la mobilité.
Hors de question pour Brussels Airport
De son côté, l'aéroport de Bruxelles regrette la proposition du ministre : "Cette proposition très ambitieuse aura des conséquences négatives imprévisibles sur l'emploi, la connectivité, les exportations et l'économie du pays", a déclaré l'aéroport dans un communiqué.
Ces interdictions potentielles obligeraient les compagnies aériennes à renouveler leurs flottes d'avions plus rapidement, ou bien envoyer leurs avions les plus silencieux à Bruxelles, plutôt qu'ailleurs.
Une avancée, mais tardive
Pour l'association des riverains, la proposition d'interdire les vols de nuit est une avancée, mais elle soulève toutefois des interrogations quant à son agenda politique. "Une telle mesure aurait pu être discutée et planifiée plus tôt, permettant une mise en application rapide (...)", explique l'association.
Sur tous les vols d'arrivée à Bruxelles, 15% se font la nuit et cela représente 63% du bruit.