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Plateforme pédopornographique "KidFlix": des suspects ont été identifiés par la police belge mais "il y a peut-être des victimes qui se font encore abuser"

L'enquête suit son cours après le démantèlement de la plateforme Kidflix, une plateforme d'images de violences sexuelles commises sur des enfants. Une enquête internationale à laquelle la Belgique a participé au cours de laquelle 400 suspects ont été identifiés dont des Belges. La police fédérale belge a ouvert une enquête sur un certain nombre de suspects qui pourraient être impliqués dans cette sordide affaire.

L'enquête Kidflix, c'est une enquête capitale et urgente qui débute aussi en Belgique avec un objectif : retrouver la trace de pédocriminels présumés.

Depuis plusieurs années, cette plateforme regroupe des milliers d'images d'agressions sexuelles sur enfants. "Il ne faut pas traîner dans ce dark web. Il y avait un échange de fichiers, il y a différents rôles : il y a des gens qui ont regardé, des gens qui ont alimenté, d'autres même qui ont commis des faits pour alimenter les vidéos. Il faut s'entraider, trouver ses auteurs et les traduire en justice", estime Régis Kalut, porte-parole de la police fédérale.

Toutes les heures, plus de trois nouvelles vidéos y étaient téléchargées. Aujourd'hui, les enquêteurs belges jouent contre la montre car dans ce type de plateforme, le concept réside dans l'égalité : une image contre une image. Pour consulter ce contenu pédocriminel, il faut soi-même en proposer et il est donc probable que ces agresseurs soient encore actifs.

Chez Child Focus, Internet est donc passé au peigne fin. "Child Focus a une équipe d'analystes spécialisés formés pour analyser les images qui sont signalées à nous. Nos analystes font analyser les images, voir si elles sont illégales ou pas, et dans le cas échéant, envoyer tout à la police fédérale", explique Nel Broothaerts, CEO de Child Focus.

Grâce à leur plateforme "imagesdabus.be", Child Focus joue le rôle de point de contact. Toute personne tombant sur des images d'abus sexuels présumés sur des enfants peut le signaler de manière anonyme. L'organisation envoie alors ses conclusions à la cellule spécialisée de la police fédérale. "C'est important que la police reçoive suffisamment de ressources techniques, mais aussi des gens, pour mener ce type d'enquête. Dans ces enquêtes, il y a l'intérêt pour les auteurs, mais on va aussi investir dans l'identification des victimes. Parce que dans ces vidéos, il y a peut-être des victimes qui se font encore abuser aujourd'hui", note le CEO.

À l'heure actuelle, 79 suspects ont été arrêtés dans 35 pays différents. La majorité sont des récidivistes. Grâce à l'enquête d'Europol, 39 enfants agressés ont pu être protégés.

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