Partager:
Environ 200 travailleurs des entreprises sous-traitantes de l'usine Audi Forest bloquent depuis 05h15 les quatre entrées du site de l'entreprise. Ils protestent contre le plan social proposé par leurs sociétés qu'ils estiment bien en deçà de celui soumis aux travailleurs d'Audi.
Ils se sont rassemblé dès 5h15 ce vendredi matin. Des sous-traitants d'Audi Brussels bloquent plusieurs accès au site de Forest. Ils estiment avoir été oubliés par la direction, qui a beaucoup entendu les employés, mais pas les sous-traitants. "C'est un ras-le-bol, ça fait des mois qu'Audi a annoncé la fermeture et qu'on attend un vrai plan social pour les sous-traitants. C'est vraiment le ras-le-bol. On essaye de bloquer Audi pour se faire entendre, car il n'y a pas de solutions pour nous", accuse Fayssal Rami, un délégué syndical qui travaille depuis 18 ans pour l'usine.
Les sous-traitants estiment avoir été lésés, car aucun plan social n'a été conclu pour eux, à deux semaines de la fermeture du site : "On approche du 28 février, on est vraiment délaissés. Les vraies mains qui travaillent dur, ce sont les sous-traitants. On a frappé à toutes les portes, mais personne ne nous écoute", déplore Fayssal.
Les travailleurs de quatre sous-traitants participent à l'action. Il s'agit de Rhenus, Dp World (Imperial Logistics), Mosolf et SeSe. Les fournisseurs Imperial Logistics et Rhenus Logistics, emploient 400 personnes au total. Leurs travailleurs estiment que les primes uniques proposées sont trop basses. Chez Imperial Logistics, qui dépend du géant DP World, il est question de 962 euros à 3.500 euros bruts, soit entre 200 et 300 euros bruts par années d'ancienneté.
Des sommes équivalentes sont évoquées par les représentants syndicaux de Rhenus Logistics. Dans ces deux entreprises, qui représentent un peu plus de 200 travailleurs, l'ensemble des postes sont menacés. Une réunion est en cours entre représentants syndicaux des sous-traitants et la direction du site automobile.
Cette catégorie particulière de travailleurs a tout de même reçu une indemnité, "300 € brut" pour Fayssal, qui souhaiterait davantage, afin de rebondir : "Nous, on n'a rien du tout, on nous dit qu'il faut être content avec ça. C'est une véritable injustice. On a passé notre vie ici pour la plupart et on voudrait recevoir une reconnaissance pour partir de l'avant de chercher quelque chose".
Ils sont environ 1.000 dans cette catégorie de travailleurs, par rapport aux 3.000 employés. Les 200 sous-traitants présents sur place comptent bien rester toute la journée.