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Les syndicats agricoles du nord comme du sud du pays se retrouvent vendredi à partir de 14h30 à Bruxelles face aux administrations accusées de leur demander, globalement, trop de paperasses. Du côté des travailleurs de la terre, on espère à court terme des solutions concrètes pour diminuer la charge administrative, une des revendications majeures des actions de protestation des dernières semaines.
La réunion n'est pas à proprement parler politique, mais rassemble plutôt des profils techniques, du côté de l'administration fédérale et des cabinets ministériels. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) et le SPF Santé publique seront aussi autour de la table.
Le cabinet du ministre fédéral de l'Agriculture David Clarinval sera représenté, mais ce sont les Régions (wallonne et flamande) qui ont la main dans ce dossier, y souligne-t-on. Les intervenants se retrouvent d'ailleurs dans les locaux bruxellois du ministre flamand de l'Agriculture Jo Brouns (dans le bâtiment "Ellipse", proche de la gare du Nord), avec aussi des représentants de son homologue wallon Willy Borsus. La réunion "sera centrée sur la charge administrative qui pèse sur les agriculteurs du fait des services fédéraux", indique le porte-parole du ministre Brouns. "On leur (les administrations) a demandé d'être proactifs et de détecter quels sont les points d'amélioration, ou les possibilités de mutualiser les demandes de documents". Les instances administratives se présentent donc à la réunion avec une liste de propositions.
Du côté des agriculteurs, les demandes sont en grande partie déjà connues. Ce qui a d'ailleurs mené la Fugea à décider de ne pas s'y rendre. Restent donc, côté francophone, la FWA, la FJA et l'UNAB (Union Nationale des Agrobiologistes Belges). "Il y a un manque de communication entre bureaux (administrations)", déplore Florian Poncelet, président de la Fédération des Jeunes Agriculteurs (FJA), peu avant la rencontre. "Dans les traitements phyto, par exemple, nous devons répéter à chacun ce que l'on fait. S'ils communiquaient entre eux, ce ne serait pas nécessaire. Quand on ajoute de nouvelles normes, il faudrait aussi pouvoir le faire sans remplir de nouveaux papiers".
L'étape de vendredi sera surtout une première prise de contact. "On ne va pas en sortir grand-chose aujourd'hui. On va transmettre nos idées et on espère du concret la prochaine fois", résume Florian Poncelet. Mardi, ce sera au tour de la charge administrative "régionale" d'être auscultée. On parlera donc entre autres de la simplification possible dans le cadre de la politique agricole commune (PAC). Il y aura une réunion côté wallon, à 18h00 à Namur, précise le cabinet de Willy Borsus, et une autre côté flamand.
