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Les quelque 400 agriculteurs prévoient finalement de quitter Daussoulx en fin de soirée

Les quelque 400 tracteurs présents depuis dimanche après-midi sur la E411 et la E42, à proximité de l'échangeur de Daussoulx, ne quitteront pas les lieux avant lundi soir, a indiqué Guillaume Van Binst, secrétaire général de la Fédération des Jeunes Agriculteurs (FJA), à l'initiative de l'action. 

Le blocage organisé par les agriculteurs à hauteur de l'échangeur de Daussoulx (Namur) sera maintenu jusqu'à 20h00 ou 21h00 lundi. C'est ce que le secrétaire général de la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA), Guillaume Van Binst, a précisé.

"La durée de l'action dépend des décisions politiques et rien n'a été annoncé", détaille le secrétaire général. Les agriculteurs continuent donc leurs actions tant qu'aucune mesure concrète n'est avancée, poursuit-il.   L'action devait initialement prendre fin "après l'heure de pointe" dans la matinée, mais elle se prolongera finalement jusqu'à 20h00 ou 21h00,  clarifie de son côté le président de la FJA, Florian Poncelet.  

Quelque 400 tracteurs sont présents à Daussoulx. La E411 et la E42 y sont occupées par les manifestants dans les deux sens depuis environ 14h00 dimanche.  

D'importantes manifestations d'agriculteurs secouent depuis p jours plusieurs pays européens, dont la Belgique. Au cœur de la colère agricole, la question des faibles revenus des agriculteurs notamment. Le secteur critique par ailleurs la politique agricole commune et refuse les accords de libre-échange comme le Mercosur.

Que réclament-ils?

Les agriculteurs réclament des législations plus en phase avec la réalité du terrain et des simplifications administratives. Le tout, afin de pouvoir dégager un revenu décent. Ils demandent également que les produits importés en Belgique et en Wallonie répondent aux mêmes normes que chez nous, y voyant une concurrence déloyale. "Nos gouvernements doivent agir et nous voulons qu'ils s'engagent à plaider notre cause au niveau européen", a affirmé Guillaume Van Binst. "La PAC (Politique agricole commune) doit impérativement être revue car le système actuel marche sur la tête." "La réforme de Céline Tellier (ministre wallonne de l'Environnement, ndlr) concernant les produits phytosanitaires est également une aberration. Que l'on ne puisse plus pulvériser à 50 mètres des habitations dans certaines conditions, on peut l'accepter. Mais alors il faut des compensations financières et ce n'est qu'un exemple", a-t-il ajouté. "Au niveau fédéral, il est aussi impératif que les agriculteurs aient plus de poids dans les discussions avec l'industrie de la distribution. Actuellement, c'est le pot de fer contre le pot de terre. Les prix négociés doivent être plus rémunérateurs pour les agriculteurs."  

La FJA est consciente que les actions de blocage sont contraignantes pour la population mais appelle à un soutien général. "Il faut que les citoyens comprennent que nous agissons aussi dans leur intérêt. Une société ou l'agriculture est en péril représente aussi un danger pour toutes et tous. On l'a vu avec l'énergie, dépendre des autres régions du monde peut avoir de nombreux impacts et notamment sur le plan financier. Il faut que nous nous battions tous ensemble pour que cela ne se passe pas en matière d'agriculture."

Revivez notre direct de ce dimanche.

 

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