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Les agressions envers les médecins ne font qu'augmenter: comment expliquer ces chiffres inquiétants?

Les agressions contre les médecins sont en augmentation : 77 agressions ont été recensés cette année, mais beaucoup de médecins ne signalent même pas ces agressions. Comment expliquer ces chiffres ?

Si la plupart des consultations se déroulent sans incident, il arrive que certains patients mécontents insultent, menacent, agressent verbalement, voire dans certains cas, plus rares, physiquement leur médecin. 

"Dernièrement, un patient qui voulait ses médicaments est venu et ma consœur n'a pas voulu accéder à sa demande. Le patient s'est levé et il a frappé violent dans un meuble et est parti en renversant d'autres choses", signale Catherine Claus, médecin et présidente du service de garde de Charleroi. "Cela s'est terminé là, mais elle s'est vraiment sentie menacée".

Une mauvaise humeur qui vise aussi le personnel qui accueille les patients ou qui prend en charge les appels dans les cabinets médicaux. "Je pense que les patients sont arrivés à des moments où ils sont un peu trop impatients, mais il y a des cas où ça n'est pas possible", note Laurine Detrait, accueillante dans un cabinet médical.

Attention au burn-out

Un phénomène renforcé aussi par la crise sanitaire : pendant la pandémie, un simple coup de fil vers un médecin suffisait pour avoir un certificat médical, mais aujourd'hui, ça n'est plus le cas. 

"Pour certaines personnes, minoritaires, c'est devenu un droit d'avoir ce qu'ils veulent de la part de leur médecin sur simple demande téléphonique et maintenant, ils sont parfois surpris qu'on leur dise qu'on a besoin de les voir avant de voir si on leur donne un certificat", explique Patrick Jadoulle, président de la Fédération des Médecins Généralistes de Charleroi.

Les 77 agressions comptabilisées par l'ordre des médecins cette année ne représenterait pas la réalité, car de nombreux médecins préfèrent passer sous silence les violences qu'ils ont subies. 

Ces incidents ont pourtant des conséquences : ils peuvent parfois démoraliser un médecin, voire amener un burn-out.

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