Accueil Actu Belgique Société

"Le principal danger? Se faire percuter par un usager": voici les gestes à adopter pour se mettre en sécurité en cas de panne ou d'accident

Un accident qui se produit sur les lieux d'un autre accident, cela arrive de temps en temps. Comment faire pour se mettre en sécurité quand on est "immobilisé" sur une route ou une autoroute après une panne ou un accident ? Voici les gestes à suivre.

On dénombre, chaque année en Belgique, plus d'une centaine de suraccidents. Il s'agit de collisions survenues sur les lieux d'un premier accident. En 2020, six personnes ont ainsi été tuées et plus de 120 blessées. Des chiffres qui auraient certainement été réduits si les gestes de sécurité avaient été respectés.

La première chose à faire, en cas de panne ou en cas d'accident - avant même de porter secours aux blessés éventuels - est de quitter le véhicule et de se rendre visible. "Avant de sortir du véhicule, il faut vraiment enfiler un gilet fluo. Si on a des passagers, il faut aussi leur en mettre un. C'est donc bien d'en avoir plusieurs dans sa voiture, et pas un seul. Puis, on va toujours sortir du côté où il n'y a pas de trafic. Si on est, par exemple, sur la bande d'arrêt d'urgence, on va sortir du côté droit. Et on place bien le triangle de sécurité à distance pour que les autres usagers qui vont arriver soient conscients qu'il y a une voiture ou plusieurs voitures immobilisées et ainsi éviter le suraccident", développe Belinda Demattia, porte-parole de l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR).

Près de la moitié des suraccidents ont lieu sur l'autoroute, où depuis 2019, seuls les dépanneurs homologués SIABIS ont le droit d'intervenir. Joignables via le numéro 101, ils opèrent avec deux véhicules, une dépanneuse accompagnée d'un camion chargé d'installer la signalétique de sécurité. Mais tout cela ne suffit malheureusement pas toujours. "On se sent en insécurité au quotidien, à chaque mission, surtout sur les autoroutes, confie Philippe Charlier, dépanneur. Le principal danger, c'est de se faire percuter par un usager qui dévie de sa trajectoire et qui vient sur la bande d'arrêt d'urgence."

Pour être plus visibles et pour ne pas être confondus avec des zones de travaux, les dépanneurs demandent de pouvoir utiliser également des lumières bleues. Sur les véhicules, celles-ci sont réservées aux services de police. Mais pour les lumières sols, elles sont déjà autorisées, et c'est même recommandé d'y avoir recours. C'est aussi le cas en Flandre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous