Partager:
A trois jours de la grande soirée du Télévie, on s’intéresse au cancer de la Gorge. Avec un peu moins de 2.000 cas par an, il est le quatrième cancer le plus fréquent chez l’homme en Belgique. Au-delà de la guérison, certains effets secondaires des traitements peuvent être très lourds pour les patients.
Dans sa chambre d’hôpital, Guy attend patiemment une dernière prise de sang, avant sa biopsie. Un fragment de son Pharynx doit être prélevé pour préciser l’état de son cancer.
"J’ai toujours espoir", confie-t-il.
Guy passe ensuite à la consultation avec le professeur Sven Saussez. Cela fait 6 mois qu'il a terminé son traitement. Des séances de radiothérapie mêlées à de la chimiothérapie, avec des effets secondaires marqués : une voix rauque et des difficultés pour se faire comprendre. "Ma famille me dit toujours qu’elle a du mal à me comprendre au téléphone. Ma voix part et revient, elle est rauque", confirme Guy.
Impossible pour le septuagénaire de déglutir correctement. Il s’alimente grâce à une sonde placée au niveau de l’estomac. Dans certains cas, des difficultés respiratoires peuvent aussi apparaître.
Avec un peu moins de 2.000 cas par an, les cancers de la sphère ORL occupent la cinquième place des cancers les plus fréquents chez les hommes belges. Chez la femme, il arrive en 8ème position. Parmi les facteurs de risque : le tabagisme, la consommation excessive d’alcool. Mais aussi certaines infections liées au Papillomavirus.
"Le but est évidemment d’éradiquer avec la vaccination, on l’espère, progressivement les infections à HPV qui donnent au niveau génital les cancers du col chez la femme et qui donnent aussi des cancers ORL par transmission sexuelle orale", souligne le professeur Sven Saussez, spécialiste des pathologies ORL au Centre hospitalier Epicura.
Deux tiers des cancers de la Gorge sont détectés à des stades avancés. La faute à de premiers symptômes banals : maux de gorge, toux ou encore difficultés à déglutir. Il y a alors 1 chance sur 2 d’être un jour guéri et de ne pas connaître de récidive dans les 5 ans.