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Si vous avez l'impression qu'il y a beaucoup de chantiers sur nos routes en ce moment, figurez-vous que c'est bien le cas. Et les chiffres le prouvent : les travaux publics se multiplient ces derniers temps. C'est notamment dû à un plan de relance régional en Wallonie, mais aussi au fait qu'on approche à grands pas des élections.
Tous les six ans, ils refont leur apparition à l'approche des élections : les chantiers se multiplient au grand dam des automobilistes. "On essaie toujours de partir un peu plus tôt, mais on arrive quand même toujours en retard à nos réunions donc voilà", "Peut-être pour les élections, il faut que ça se fasse, mais je crois qu'ils ont fait trop de travaux en même temps et que là ça n'avance pas et puis voilà, on perd du temps et on perd de l'essence", peut-on entendre chez des automobilistes.
Les dossiers les plus importants se concrétisent le plus souvent en fin de législature. Et à cela, s'ajoutent de plus petits travaux. "Quelquefois, on vérifie un peu nos états budgétaires et on s'aperçoit qu'on peut encore faire un petit effort, mais généralement, les services techniques sont fort sollicités. Il ne faut pas penser que quand on fait une voirie ça a été décidé au dernier moment. Ça a déjà été décidé un an au préalable", explique Eric Dosogne, bourgmestre FF à la ville de Huy.
Pour les majorités sortantes, il est plus aisé de dresser un bilan positif lorsque les travaux sont terminés. Résultat : à l'approche des élections, l'indice des investissements des pouvoirs locaux augmente, comme en 2012 et 2019. "Après les élections, on a par contre une baisse de ces travaux-là. Pourquoi ? Parce que souvent il y a des changements de majorité, il y a des changements dans les priorités. Il faut que les nouveaux conseils communaux, les nouveaux collèges communaux, se mettent d'accord sur les priorités à mettre en œuvre", précise le directeur général d'Embuild Wallonie, Hugues Kempeneers.
Le dernier investissement de taille est lié au plan de relance régional de la Wallonie initié après la crise sanitaire. "On avait besoin de cette injection justement de nouveaux capitaux pour investir dans les infrastructures qui souffrent d'un sous-investissement chronique en région wallonne depuis des années, malheureusement. Et donc les 2,5 milliards, dont 60 % sont dévolus à la construction, étaient essentiels pour relancer le secteur", rajoute Hugues Kempeneers.
Autant de chantiers publics qui vivront au rythme des élections et des plans d'investissement. Alors un conseil : restez patient.