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L'American Staff a souvent mauvaise réputation auprès du public: la mérite-t-il pour autant?

Cette semaine, dans nos journaux, nous vous avons parlé d’une race de chiens, les American staffs. Il y a deux ans, une petite fille de 8 ans a perdu la vie. Sa maman, condamnée mercredi dernier à un an de prison avec sursis, l’avait laissée seule avec 2 de ces chiens. Une race souvent pointée du doigt, comment l’ expliquer ?  y a-t-il des conditions de détentions particulières ? Pour les spécialistes animaliers, cette race de chiens ne mérite pas sa mauvaise réputation

Dans les refuges, ce sont les chiens les plus souvent abandonnés par des propriétaire qui n'ont pas pris le temps de la réflexion et qui sont dépassés par leur animal. "On se retrouve avec des chiens ici qui sont difficilement gérables, notamment au niveau de la sociabilisation parce qu'ils n'ont pas été exposés à d'autres chiens", explique Fabrice Renard, directeur de la SRPA de Liège (société royale protectrice des animaux).

À la mode comme d'autres chiens, ces molosses ont parfois été reproduits par seul but de rentabilité, au détriment de l'éducation entre mère et chiot. "Les codes sont appris par la mère, elle a 8 semaines pour tout leur apprendre. Ça n'est pas beaucoup, mais il faut au moins ces huit semaines", détaille Cécile Husson, vétérinaire psychiatre. "Après, c'est au propriétaire de poursuivre".

Un American Staff a une mâchoire très puissante, mais statistiquement, il ne mord pas plus que les autres. "La race en elle-même ne justifie pas cela. Il n'y a pas de gène de la méchanceté". 

Pourtant, la mauvaise réputation de ces chiens a incité de nombreuses communes belges à prendre des arrêtés les concernant, sans aucune uniformité. "Dans certaines communes, on interdit totalement le chien sur le territoire, chez d'autres, il peut passer, mais ne peut pas être détenu..."

Dans les foyers, ces chiens, comme tous les autres espèrent trouver un autre refuge. Les maitres devront taper juste concernant les motivations. "On fait attention chez qui on place le chien, ça doit être quelqu'un qui veut un animal de compagnie, et pas une arme", conclut Fabrice Renard.

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