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Une dizaine d'ONG et le syndicat socialiste FGTB-ABVV dénoncent dans un communiqué vendredi une "répression du mouvement propalestinien par diverses autorités" qui "ne cesse de s'intensifier" en Belgique. Elles appellent à "une vigilance démocratique" alors qu'elles estiment que ces "autorités" portent atteinte au droit fondamental de protester.
Les signataires du texte, dont font partie entre autres Amnesty International Belgique, le CNCD - 11.11.11 ou encore la Ligue des droits humains, s'inquiètent ainsi de la convocation par la police d'une septantaine de personnes liées à l'occupation d'un bâtiment de l'ULB. Plusieurs personnes, dont des étudiants membres du mouvement d'occupation en soutien à la Palestine à l'Université libre de Bruxelles (ULB), ont en effet été visées par des plaintes déposées notamment pour des faits "d'appartenance à un groupe promouvant la haine et la ségrégation raciale", avait indiqué en début de semaine le parquet de Bruxelles.
Les associations signataires dénoncent aussi des sanctions administratives communales infligées à "plusieurs dizaines de personnes (...) en raison de leur participation à des manifestations en soutien à la Palestine, à Bruxelles, à Gand et à Louvain".
"La Ligue des droits humains est également alertée depuis plusieurs mois par des pressions policières abusives sur des personnes portant des signes de soutien à la Palestine (drapeau palestinien et keffieh) dans l'espace public", ajoute l'ONG. La Ligue affirme que "ces personnes sont priées d'enlever ces signes, sous peine d'arrestation". Elle a reçu des témoignages à Anvers et Bruxelles.
"Mises bout à bout, ces différentes mesures répressives envoient un signal très préoccupant quant au droit de protester en Belgique", jugent les organisations. "Cette escalade" les inquiète et elles "appellent les autorités locales concernées à mettre tout en œuvre pour protéger cet acquis fondamental, à quelques semaines des élections communales".
