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Va-t-on finalement prolonger certains réacteurs nucléaires ? C'est l'objet d'un conseil des ministres restreint du gouvernement fédéral qui a lieu ce mercredi soir. Il examinera un rapport qui fait état d'un risque de pénurie d'électricité dans 3 ans. Il faudra donc qu'il prenne des mesures pour éviter ce scénario. Explications.
Les gestionnaires du réseau seraient clairs dans leur rapport qu'ils vont remettre au gouvernement. La Belgique risque de manquer d'électricité à l'hiver 2025-2026, plus précisément entre novembre et avril car à cette période, plus aucune centrale ne fonctionnera.
Le gouvernement a bien décidé de prolonger Doel 4 et Tihange 3, qui ferment en juillet et en septembre 2025, mais Engie affirme qu'il est impossible de les réanimer avant novembre 2026.
Que fait-on alors? C'est la question à laquelle doivent répondre les ministres. Pour l'instant, 3 scénarios semblent se dégager.
Le premier est une micro-prolongation de Doel 1, Doel 2 et Tihange 1, les plus vieux réacteurs comme leurs noms l'indiquent. Déjà prolongés de 10 ans, ils seraient maintenus en activité quelques mois supplémentaires. Problème: selon Engie, ce scénario ne respecterait pas la réglementation actuelle de sureté et les nouvelles normes de sécurité internationales en matière de séisme et de chute d'avion.
Deuxième scénario: demander à Engie de réactiver plus rapidement Doel 4 et Tihange 3. Cela implique des travaux de réhabilitation de 14 mois. L'idée de la ministre de l'Energie et des écolos serait de profiter des étés pour faire les travaux quitte à allumer et à éteindre les réacteurs à plusieurs reprises. Mais ici aussi, on risque d'enfreindre les réglementations.
Enfin, troisième hypothèse: la construction d'une nouvelle centrale au gaz, soit à Vilvordre, soit à Tessenderlo. Ce n'est apparemment pas la piste privilégiée.