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Le nombre de pensionnés qui continuent à travailler ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, ils sont plus de 100 000 à poursuivre leur activité malgré la retraite. Ils n’étaient que 67 000, il y a 10 ans. Nous avons suivi Marcel, chauffeur d’autocar. Entre passion et nécessité financière, il a décidé de poursuivre sa carrière professionnelle.
Je continue parce que j’aime ça
Il est 5h du matin. Et comme tous les jours depuis 35 ans, Marcel est déjà debout. La routine du matin est presque mécanique. Marcel, 70 ans, profite d’un moment privilégié avec Françoise sa compagne lors du petit-déjeuner. "C’est le meilleur moment de la journée. On sait pourquoi on se lève", dit Marcel en dégustant croissant et café.
Marcel a travaillé 35 ans comme chauffeur de car. Il touche une pension depuis cinq ans. Mais pour lui, il n’y avait aucun doute. Il continue son activité. "C’est toute ma vie : me lever le matin, partir travailler. Et maintenant, depuis que je suis pensionné, ça fait cinq ans, je continue parce que j’aime ça", lance-t-il avant d’entrer dans son véhicule.
Si on veut avoir le train de vie qu’on a quand on travaille, il faut un petit peu continuer
Désormais, Marcel est chargé du ramassage scolaire. Il démarre tous les jours à 6h10. "Si j’avais plusieurs millions, je serais peut-être au soleil, sur la plage… Certains sont ingénieurs, patrons. Moi, je suis chauffeur de car".
Marcel travaille 25 heures par semaine. "A son aise, c’est le mot miracle pour rouler en voiture ou en car. J’aime ça, tant que je sais encore le faire, je le fais". Rouler est certes sa passion. Mais sa motivation est aussi financière. Sa pension s’élève à 1.800€. Son activité lui permet de gagner 1.200€ en plus. "La pension, elle est ce qu’elle est. Je ne vais pas dire qu’elle est mauvaise. Mais, si on veut avoir le train de vie qu’on a quand on travaille, il faut un petit peu continuer, si on a l’occasion. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je continue".
Le jour où ça ne va plus, j’arrête
Ce pensionné se sent toujours en pleine forme : "A 70 ans, je me sens plus ou moins comme si j’avais 20, 30 ans. Les articulations sont peut-être un peu plus raides. Le jour où ça ne va plus, j’arrête. Mais je ne suis pas fatigué".
Son entreprise compte 3.000 chauffeurs, dont près de 700 sont pensionnés, soit 20% de l’effectif. Ceux-ci sont indispensables.
En 2050, la Belgique comptera près d’un million de pensionnés supplémentaires. La population vieillit. Des profils comme celui de Marcel vont être encore plus recherchés. Certains devront continuer à travailler. La Belgique est d’ailleurs à la traîne. Actuellement, 9% des plus de 65 ans travaillent. La moyenne européenne est à 20%.
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