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Interdire "la voiture principale des Belges" à Bruxelles n'a pas de sens, pour cette fédération: "En Wallonie, ça a été annulé"

À partir de janvier 2025, les véhicules Euro 5 ne seront plus autorisés dans la Région de Bruxelles-Capitale. Qu'en pense la fédération des professionnels de l'automobile? La réponse de son secrétaire général, Serge Istas. 

À partir du mois de janvier, 600.000 voitures ne pourront plus entrer dans Bruxelles. Les propriétaires de véhicules Euro 5 devront donc trouver des solutions. Pour Serge Istas, secrétaire général de Traxio, la fédération des professionnels de l'automobile, cette décision arrive trop tôt. 

"Notre avis, c'est que maintenant, on commence à toucher une catégorie de voiture qui est la voiture principalement utilisée par les Belges. Il faut savoir que le Belge, en moyenne, a une voiture de 10 ans. Donc, on touche vraiment le gras du marché et ça nous semble un peu anticipé par rapport aux moyens qu'on a de trouver des solutions alternatives", explique-t-il. 

La question environnementale qui est prônée par cette mesure, est-elle audible pour la fédération de l'automobile ?

"On peut l'entendre, mais partiellement, parce que les véhicules Euro 5 qui sont concernés, je pense notamment au diesel, sont déjà équipés de filtres à particules, sont déjà équipés de vannes EGR. Donc, ce sont quand même des voitures qui sont relativement proches des dernières technologies, même si, bien entendu, il y a eu encore du progrès. Mais entre les dix dernières années, on n'a pas non plus diminué par deux les émissions polluantes des voitures. Donc, effectivement, on va avoir affaire à des véhicules qui vont amener une petite pollution supplémentaire par rapport aux derniers modèles disponibles sur le parc. Mais le gain n'est pas énorme non plus. On touche beaucoup de monde pour un gain très faible", souligne Serge Istas. 

Quelles sont donc les alternatives pour les propriétaires des 600.000 voitures concernées ? 

"Je pense que les différents gouvernements belges sont suffisamment intelligents et ont de l'astuce pour en trouver. Il y en a pas mal. On a eu le cas notamment en Wallonie récemment, juste avant les élections, où le décret a été tout simplement annulé. On peut très bien imaginer, par exemple, que le décret est d'application, mais qu'on ne verbalise pas. On peut décider de le reporter. Mais il faut, pour ça, un gouvernement bruxellois", conclut le secrétaire général de Traxio. 

 

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