Forte augmentation des allergies au pollen: comment les distinguer d'un rhume?

Il y a une forte augmentation du nombre de personnes allergiques au pollen en Belgique francophone, selon le professeur Olivier Michel, pneumoallergologue au Chirac. Cette tendance est observée depuis plusieurs années et est associée à l'arrivée précoce des premières vagues de pollen à partir de mi-janvier. "Les premières vagues de pollen sont arrivées chez nous en Belgique et donc sont associées à divers problèmes allergiques au niveau nasal et au niveau respiratoire aussi". 

Les symptômes allergiques au pollen persistant pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, peuvent être difficiles à distinguer d'un rhume. Le professeur Michel souligne que contrairement à un rhume qui se résorbe généralement en une à deux semaines, les allergies polliniques persistent plus longtemps. Actuellement, les pollens d'aunes et de noisetiers sont les principaux déclencheurs d'allergies, appartenant à la famille des bétulacées, et seront présents jusqu'à la fin avril. "Cela signifie signifie que les personnes allergiques vont souffrir de ces symptômes jusqu'à la fin avril", précise le professeur.

Des traitements très efficaces et avec peu d'effets secondaires

Il existe des traitements médicamenteux "très efficaces avec peu d'effets secondaires" pour soulager la grande majorité des patients allergiques. De plus, la désensibilisation par voie orale ou par injection est une option. Pour les cas extrêmement sévères, comme des asthmes très sévères, des biothérapies peuvent être envisagées. Ces traitements spécifiques, réservés à certains patients, sont coûteux et ne sont remboursés que dans des conditions strictes par les mutuelles.

La prise de conscience des symptômes allergiques, la distinction par rapport aux rhumes communs, ainsi que l'accès aux traitements appropriés, sont des enjeux cruciaux pour la population allergique en Belgique francophone.