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De sa naissance à ses 25 ans, un enfant coûte à ses parents en moyenne plus de 264.000 euros, d'après l'assureur AG. Soit le prix d'une maison. Vêtements, alimentation, crèche, études supérireures, cela chiffre vite. Ce qui explique le succès de la récup et de la seconde main.
Environ 50 euros pour les vêtements, 20 euros pour les chaussures, 20 autres pour le casque de vélo, le tout multiplié par deux. Les dépenses pour Cléo, 9 ans, et Ninon, 6 ans, sont une réalité pour leurs parents qui rivalisent d’ingéniosité pour faire baisser la facture. "On privilégie la seconde main, on achète en brocante, on garde tout pour le deuxième enfant, on partage les vêtements, on donne aussi à des amis qui en ont besoin", explique Barthélémy Decraene, père de deux enfants.
264.000 euros de dépenses pour un enfant jusqu’à ses 25 ans
Eviter le neuf, la plupart des parents connaissent. Car les coûts peuvent vite grimper. Selon l’assureur AG, élever un enfant jusqu’à 25 ans coûterait en moyenne 264.310 euros, soit à peu près l'équivalent d'une maison 2 à 3 façades. En effet, l'assureur a comparé les dépenses de deux couples ayant le même niveau de vie (un couple n'a pas d'enfants, l'autre en a) afin de déterminer le surcoût engendré par un enfant. Ce calcul se base sur un revenu familial net de 3.908,17 euros, ce qui correspond au revenu moyen en Belgique selon Gezinsbond, la ligue des familles flamande (les statisticiens de Statbel, l’office belge de statistique, l'établissent, eux, à 4.244,58 euros, ndlr).
Je prévois tous mes menus de la semaine à l’avance
Lorsqu'on ventile ces 264.000 euros sur un an, cela revient à 30 euros par jour pour les vêtements, les loisirs, le sport ou l’alimentation. "Nous, ça va, parce qu’on a deux salaires corrects", relativise le père de famille qui s'estime chanceux dans ce calcul, notamment parce que sa compagne et lui sont propriétaires de leur logement. "Mais on essaie tout de même de rationnaliser, de dresser une liste de courses : je prévois tous mes menus de la semaine à l’avance pour gaspiller le moins possible".
Economiser pour les études supérieures
Planifier, prévoir, mettre de côté… un réflexe pour ce papa qui pense aussi aux études potentielles qu’entameront ses filles. Car, selon l’assureur, le coût des études supérieures s’élève à plus de 14.000 euros, juste au-dessus des frais de crèche non subventionnée à plus de 8.000 euros. "Elles feront ce qu'elles auront envie de faire, mais c'est vrai qu'on prépare déjà leurs potentielles études supérieures", admet Barthélémy. "Elles ont chacune leur propre compte en banque et on met de côté pour être prêts".
Même si l'étude dresse une photographie moyenne, la diversité des familles reste importante en Belgique. Un ménage n’est pas l’autre : les revenus, les lieux de vie, la composition jouent sur les dépenses. Résultat : en général, quand on aime, on ne compte pas… mais quand même un peu.