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Focus à présent sur les 200 000 moutons qui gambadent dans nos prairies belges. Des moutons qui doivent être tondus une fois par an. La plupart du temps, les éleveurs ne font rien de toute cette laine, pourtant c'est un véritable trésor. Un couple de Rixensart a trouvé la solution pour lui donner une seconde vie en fabriquant, par exemple, des couvertures.
"Notre démarche commence dès la tonte où nous récoltons la laine pendant la tonte chez les éleveurs", raconte Valérie Keyzer, fondatrice de la belle laine.
L'histoire de la belle laine commence par un coup de foudre, mais aussi une prise de conscience. "J'aimais déjà bien la laine mais je n'y connaissais absolument rien, se souvient Valérie. Et quand j'ai découvert que la grande majorité de la laine n'était absolument pas valorisée, je me suis vraiment mise en recherche de comment tout ça fonctionnait et ce qu'il y avait moyen de faire".
Un circuit de production artisanal et local
Avec son mari Bruno, l'aventure de Valérie commence. Partie de rien, elle va mettre en place tout un circuit de production. D'abord, aller à la rencontre des éleveurs, apprendre à trier la laine, la porter au lavoir, à Verviers, la faire garder au Luxembourg ou en Bretagne, avant de la récupérer à Rixensart où Valérie et Bruno ont transformé leur maison en atelier de confection.
La belle laine, c'est aussi une aventure humaine et de belles rencontres aux quatre coins du pays. "La laine vient exclusivement d'élevages belges. Nous choisissons les races aussi en fonction du fait qu'on a besoin d'une laine qui a du gonflant et qui soit résiliente et qui soit compacte".
Une laine aux multiples qualités
Aujourd'hui, la laine de mouton est trop peu utilisée et pourtant, c'est une matière aux qualités multiples. "Tout le monde connaît son pouvoir isolant, mais en fait, la laine isole du froid comme du chaud. C'est un vrai régulateur hydrique aussi, puisqu'elle absorbe l'humidité ambiante et la transpiration, et la restitue dès qu’il fait plus secs".
Valérie et Bruno utilisent une tonne de laine par an. En Belgique, 600 tonnes sont produites annuellement, mais 30% seulement arrivent à être valorisées.