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Alors que la Belgique se prépare à une importante grève des enseignants ce mardi, les chiffres du décrochage scolaire sont alarmants. En quatre ans, le nombre d'enfants en situation de décrochage est passé de 50 000 à 93 000. Quelles sont les trois principales causes de ce phénomène ?
Selon le délégué général aux droits de l’enfant, parmi les principales causes du décrochage scolaire, on retrouve : les interrogations des élèves, telles que "Y a-t-il encore un sens à aller à l’école ?", les difficultés d’apprentissage, la précarité, le harcèlement, ou encore le redoublement.
Il est important de noter que nous avons l’un des taux de redoublement les plus élevés : un élève sur deux redouble dans l’enseignement général, et ce taux est encore plus élevé dans les filières techniques et professionnelles.
Parmi les autres facteurs, on trouve également les problèmes de santé mentale, tels que l’anxiété, l’éco-anxiété ou encore la dépression.
Selon le délégué, un autre facteur déterminant est ce qu’il appelle le "réflexe d’orientation abusif" : à savoir la relégation trop systématique vers l’enseignement qualifiant ou l’orientation injustifiée vers l’enseignement spécialisé, ce qui contribue également au décrochage.
De plus, les garçons sont plus touchés que les filles, tout comme les jeunes issus de milieux sociaux précarisés. Les jeunes d’origine étrangère sont également particulièrement concernés, leur probabilité de décrochage ou d’abandon scolaire étant cinq fois plus élevée.
Selon la Ligue des droits de l’enfant, même des élèves au parcours fluide, voire brillant, peuvent être concernés. Soumis à une pression excessive, ils en viennent à ressentir de l’angoisse et de la panique, terrifiés à l’idée d’échouer ou de décevoir.
Pour Soleyman Laqdim, délégué général aux droits de l'enfant, l’école doit repenser son organisation, car cela fait 200 ans que rien, ou presque, n’a changé. "Si encore ce système produisait de bons résultats... mais les classements PISA en témoignent : ce n’est pas le cas", affirme-t-il, soulignant ainsi la nécessité de revoir notre modèle éducatif, jugé très inégalitaire.
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