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Depuis une dizaine d’années, Carine Radermecker élève des alpagas dans la province de Liège. Passionnée par ces animaux, elle utilise leur laine pour confectionner des accessoires de mode.
Carine Radermecker ne prédestinait pas à l’élevage d’alpagas lorsqu’elle a acheté ses deux premières bêtes il y a une dizaine d’années.
"On s'est pris de passion pour les animaux, et petit à petit, l'élevage a grandi. Sans investir vraiment, on a fait grandir notre élevage juste au fur et à mesure des années avec les naissances", raconte-t-elle.
Aujourd’hui, son troupeau compte 24 alpagas, dont 18 femelles et 6 mâles, paisiblement installés dans sa prairie à Sprimont.
De la toison à l’accessoire
Chaque année, la tonte des alpagas génère une importante quantité de laine. Une matière précieuse que Carine ne souhaitait pas gaspiller : "Au fur et à mesure des années, parce que l'alpaga doit être tendu chaque année, les toisons se sont un peu accumulées. Je me suis dit qu’on allait en profiter."
Si filer la laine manuellement demande un investissement conséquent – trois à quatre heures de travail pour une seule pelote – elle envoie une grande partie des toisons dans des micro-filatures pour accélérer le processus.
Une fois la laine récupérée, elle la transforme en bonnets, écharpes et autres articles artisanaux. "Avec le second choix, les parties au moins belles de l'alpaga", précise-t-elle, elle fabrique aussi des boules pour sèche-linge. Ces dernières "aident à aérer le linge et absorbent l’humidité".
"Ce n'est pas fait pour gagner sa vie"
Carine commercialise ses créations sur sa boutique en ligne, où les articles trouvent preneurs principalement durant l’hiver.
"Les deux mois d'hiver, novembre et décembre, ce sont les gros mois où on vend. Le reste de l'année, c'est beaucoup plus anecdotique", explique-t-elle.
Cependant, elle insiste sur le caractère secondaire de cette activité : "Ça reste une activité complémentaire, un travail artisanal. Ça prend beaucoup de temps, ce n'est pas fait pour gagner sa vie. C'est fait pour valoriser ce petit trésor qu'est la toison de l'alpaga."
Sur sa boutique, les prix varient selon les produits. Comptez une dizaine d’euros pour une pelote de laine et jusqu’à 70 euros pour une écharpe en alpaga.