Partager:
Chaque année en Europe, au moins 2000 tonnes de colis n'arrivent pas à destination. La faute à une adresse manquante ou incomplète, quand ce ne sont pas les destinataires qui ne viennent tout simplement pas chercher leur commande. Un renvoi à l'expéditeur n'est pas toujours possible, et après un certain temps, des transporteurs deviennent les propriétaires légaux de ces colis.
Pour eux, une des solutions est de vendre ces colis au poids, sans les ouvrir, à des commerçants qui peuvent ensuite les revendre aux particuliers, sous la forme de colis mystères. Mais avant cela, les commandes déclarées perdues doivent avoir été remboursées au destinataire d'origine, et les données personnelles figurant sur le colis doivent être anonymisées.
En Belgique, certains ont lancé des initiatives dans ce domaine. Un Liégeois a par exemple ouvert son site internet de revente de colis perdus à la fin de l'année dernière, et ce vendredi, deux boutiques physiques ouvrent leurs portes à Bruxelles et dans le Brabant wallon. Ils sont par contre obligés de les acheter en France ou en Allemagne, car en Belgique, ce n'est pas permis. Comptez 16 euros pour un kilo de colis. "Certains trouveront des choses avec une valeur supérieure à 16 euros, d'autres ne retrouveront pas leur compte, mais ils le savent en venant acheter leurs colis, c'est au petit bonheur la chance", déclare Arnaud Userstam, patron de deux magasins.
À l'intérieur de ces colis, vous trouverez des vêtements dans 60% des cas, mais vous pourriez aussi avoir plus de chance en découvrant un smartphone ou d'autres objets de valeur, même si c'est très rare.
Sur les réseaux sociaux, le phénomène a le vent en poupe et les vidéos de personnes qui ouvrent leurs colis mystères sont assez courantes. En Belgique, Bpost ne vend jamais les commandes perdues, elles sont transmises au SPF Finances qui pourra les vendre sur "Fin shop" ou envoyer l'objet au recyclage.
