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Certaines communes se dotent d’un coordinateur pour lutter contre le radicalisme: à quoi va-t-il servir?

Avec l'attentat de Bruxelles, la question est revenue au devant de la scène: comment permettre aux communes de lutter contre le radicalisme? A Verviers et Dison, un spécialiste est actif en la matière, mais d'autres communes souhaitent également pouvoir en avoir un à disposition, probablement de manière supracommunale, car le financement pose problème. 

Une semaine après la tuerie du 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo, la Belgique découvre, stupéfaite, qu’un projet terroriste se prépare sur son sol. La police lance l’assaut contre une maison de Verviers. L’attaque est d’une rare violence. Deux djihadistes sont tués, un troisième est arrêté. C’est à ce moment-là que les autorités ont pris conscience de l’importance de lutter contre le phénomène de radicalisation en mettant en place une cellule de prévention.

Des communes s'associent pour mutualiser les moyens

"C’est un échange d’informations entre la police et la ville, qui se fait en permanence. Mais, on a une réunion tous les trois mois pour coordonner. Et évidemment, il y a un travail beaucoup plus approfondi qui est fait vraiment par les services de renseignement dans une task force locale", explique Alexandre Loffet, le bourgmestre faisant fonction de Verviers.

Cette cellule, pilotée par le bourgmestre, est composée de policiers mais aussi d’acteurs sociaux et de direction d’école. Aujourd’hui, la majorité des communes doit en être équipée. Mais, cela coûte cher, voilà pourquoi certaines d’entre-elles comme Herve, Aubel, Olne ou encore Welkenraedt ont décidé de s’associer pour mutualiser leurs moyens.

"On sait que les réseaux sociaux, l’internet, le dark net a énormément d’importance et cette personne-là serait susceptible d’avoir un œil régulier sur ces réseaux sociaux et déceler certaines choses", précise Marc Drouguet, le bourgmestre de Herve. 

Herve n’est pas Bruxelles

Lutter contre la radicalisation, même dans des communes rurales, certains habitants s’en étonnent, d’autres sont rassurés.

"On n'est plus vraiment en sécurité le soir, même si on habite de petits villages. Ça devient vraiment difficile. Maintenant, il y a des limites aussi, il ne faut pas fliquer non plus tout le monde", estime un passant.

Un autre rajoute: "Herve n’est pas Bruxelles. On n’a jamais eu des échos de terroristes ou quoi que ce soit".

La mise en place d’un coordinateur pour lutter contre la radicalisation dans les différentes communes de l’arrondissement de Verviers devrait voir le jour dans le courant de l’année prochaine. 

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