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Les magasins Makro, c'est terminé. Ce vendredi à 15 heures, les six enseignes de la marque fermeront leurs portes pour la dernière fois. Une tragédie pour les 1.300 personnes qui y travaillent qui perdront leur travail dans la foulée.
"Je ne m’en rends pas encore vraiment compte, mais ça commence tout doucement à venir", déplore Fabrice, réassortisseur depuis 20 ans au Makro d’Alleur. "Il y a des personnes qu’on ne verra plus. C’est comme une famille donc ça fait de la peine".
Cet esprit de famille aura tenu jusqu’au bout de l’aventure, comme Fabrice a pu le constater. "J’ai une collègue qui m’a dit qu’elle était contente d’avoir travaillé avec moi. Il y avait beaucoup d’émotions et franchement, moi ça me touche".
"Là, on comprend que… Même si on ne réalise pas, on comprend que c’est la fin. Ça fait mal au cœur", conclut-il la gorge nouée.
La majorité des travailleurs de la chaîne ont plus de 45 ans et ont accumulé de nombreuses années d'ancienneté, mais risquent de ne percevoir aucune indemnité de départ.
En effet, suite à la réorganisation judiciaire du groupe en juin, tous les avoirs immobiliers de Makro sont passés vers Metro. L'entreprise Makro n'a donc plus de terrains ou de biens qui pourraient être saisis lors de la faillite pour payer les indemnités de départ.
Les magasins ferment, mais les employés attendent toujours la mise en faillite ou en liquidation de l'entreprise, sans quoi ils ne reçoivent pas leur C4. Si l'entreprise est en liquidation, les préavis seront payés. Si elle est en faillite, il faudra faire avec ce qu'il reste pour payer une partie des préavis.
Les neuf magasins Metro sur 11 avaient eux été rachetés par le groupe néerlandais Sligro ce qui a permis de sauver 500 emplois.