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La ministre francophone est en charge du centre qui suit les personnes radicalisées, ce Caprev (Centre d'Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par les Radicalismes et Extrémismes Violents) qui était donc responsable du suivi de Yassine M., l’auteur présumé de l’attaque au couteau contre deux policiers jeudi dernier.
Les ministres fédéraux de la Justice et de l’Intérieur estiment que le Caprev n’a pas transmis assez d’informations aux autorités judiciaires sur ce suspect. Sur base des éléments qu’elle a reçus, Valérie Glatigny affirme "que ce n’est pas en raison d’une rétention d’infos du Caprev que le drame s’est produit. Je rappelle que l’individu était connu pour son radicalisme depuis 2015, que le Caprev fournissait une aide, sur base volontaire, pour l’orienter vers un soutien psychologique, social, juridique, pour faciliter sa réinsertion et prévenir la récidive". Elle ajoute que "si le Caprev a des éléments de nature à compromettre la sécurité publique, il informe les autorités compétentes. Mais ici, il n’y avait pas d’éléments conduisant à penser que la sécurité publique allait être compromise, et donc il n’y a pas eu par exemple de menaces proférées envers des policiers".
Valérie Glatigny note que le Caprev avait estimé que "la mesure la plus adéquate pour Yassine M. était un suivi de nature psychologique, mais ce n’est pas le Caprev qui décide qu’une personne est déradicalisée, contrairement à ce qui a été affirmé dans la presse".