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La distribution de la presse quotidienne sera perturbée ce samedi matin, avant de passer à des actions de grande ampleur, annoncent dans la nuit de vendredi à samedi les syndicats socialiste et chrétien CGSP Poste et CSC Transcom Postes.
"Abandonnés par le politique! Lâchés par les éditeurs! Vendus par Bpost! Les postiers se révoltent", écrivent les deux syndicats. "Ce samedi matin, les facteurs commencent le combat pour la reconnaissance et la défense de leur métier." Pour la CGSP et la CSC, "le monde politique a décidé d'abandonner le droit à l'information à un prix modique et identique sur l'ensemble du territoire à la jungle du libre marché", faisant référence au contexte de l'avenir du contrat pour la distribution les journaux.
"Le prix payé pour la distribution de la presse par le facteur est devenu beaucoup trop cher face au prix que les éditeurs veulent ou peuvent consentir", détaillent les syndicats. "A cela, le management de Bpost estime également devoir ajouter des gains de productivité afin de pouvoir consolider la marge bénéficiaire de l'entreprise et/ou en garantir la solvabilité afin d'acquérir une filiale à l'étranger pour une valeur 1,3 milliard d'euros (le groupe de logistique français Staci, NDLR)".
Le gouvernement fédéral a décidé en décembre de l'année dernière de ne pas attribuer de nouveau contrat pour la distribution de journaux et de magazines. Le dernier contrat était aux mains de Bpost et a expiré à la fin de l'année passée. Les éditeurs devront donc eux-mêmes choisir leurs distributeurs. Bpost est en concurrence avec des acteurs privés.