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Vous l'avez sans doute déjà constaté près de chez vous, de plus en plus de pharmacies ont fermé leurs portes ces dernières années : en dix ans, on en compte 400 de moins. En revanche, les parapharmacies ne cessent de se multiplier. Comment les pharmaciens se réinventent-ils pour assurer leur survie?
Chaque année, une cinquantaine de pharmacies disparaissent en Belgique. En cause ? L'apparition grandissante des parapharmacies, sorte de supermarché de la santé, avec des prix défiant parfois toute concurrence.
"L'apparition de certaines parapharmacies ou de sites de vente en ligne a modifié un peu la donne par rapport à une partie de ce que nous délivrons. Mais nous sommes toujours là pour conseiller de manière scientifique et adéquate chacun de nos patients que nous connaissons", témoigne Olivier Parvais, pharmacien.
Cette situation, bien qu'inconfortable, n'inquiète pas pour autant le secteur. Il s'agit d'un chiffre régulé : la loi prévoit une pharmacie par commune.
Nous sommes toujours là pour conseiller de manière scientifique et adéquate chacun de nos patients
"Une nouvelle pharmacie ne peut pas s'implanter où elle veut. Il faut que le pharmacien qui veut reprendre une officine, reprenne une officine qui existe déjà", explique Nicolas Echement, secrétaire général de l'Association Pharmaceutique Belge. "En moyenne, en Europe, il y a une pharmacie pour 4.000 habitants. En Belgique, on est encore à une pharmacie pour 2.500 habitants. Et on voudrait répartir de manière optimale les pharmacies sur le territoire".
L'enjeu est donc de fidéliser la clientèle. Si les pharmacies disparaissent petit à petit, les Belges y restent tout de même attachés.
"Des conseils, une bienveillance, des compétences et puis ils sont fidèles au poste", confie un client. "On est bien reçus et c'est pas loin de chez moi", ajoute une autre.