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Le ministre démissionnaire de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) n'est pas satisfait de la décision de la SNCB de réduire le nombre de trains supplémentaires prévus ces prochaines années. Il appelle la compagnie ferroviaire publique à saisir la chance offerte par le nouveau contrat de gestion, que le prochain gouvernement pourrait remettre en cause, estime-t-il.
En raison d'une pénurie de personnel, la SNCB entend revoir ses ambitions d'augmentation de l'offre à la baisse, écrivait De Standaard jeudi matin sur base de documents que le quotidien a pu consulter. Treize des quinze projets prévus pour la fin 2024 seraient ainsi reportés.
Le ministre Gilkinet n'est pas satisfait et a demandé au conseil d'administration de la SNCB de revenir sur sa décision. Au cours de la précédente législature, le ministre écologiste a conclu un nouveau contrat de gestion avec la SNCB, le premier depuis 2012. Des moyens étaient prévus pour ce faire. M. Gilkinet attend donc de l'entreprise ferroviaire qu'elle respecte ses engagements, "ce qui est d'autant plus important compte tenu des enjeux de mobilité auxquels notre pays est confronté."
"Jamais auparavant l'entreprise ferroviaire n'avait bénéficié d'autant de ressources et de perspectives claires, avec un rôle aussi central au sein de nos transports. Il appartient désormais à la SNCB de faire sa part, de saisir cette opportunité et de s'organiser pour atteindre les objectifs, pour la première fois depuis dix ans", a déclaré le ministre. "Le risque, bien sûr, est que si nous ne le faisons pas, nos ambitions soient revues à la baisse et les contrats que nous avons signés soient remis en question par le futur gouvernement, dont les projets de démantèlement des chemins de fer sont déjà clairs. Ce serait dramatique pour l'entreprise, pour l'ensemble des salariés et des voyageurs."