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Avec 63.726 appels enregistrés en 2023, le Centre antipoison a connu sa troisième année la plus chargée depuis sa création il y a 60 ans, selon le rapport annuel publié jeudi. Seules les années 2020, marquée par la pandémie de coronavirus, et 1999, lors de la crise de la dioxine, avaient généré davantage d'appels.
En 2023, pas moins de 63.726 appels pour des incidents dus à des intoxications ont ainsi été enregistrés par les équipes du Centre, soit une hausse de 3,3% par rapport à 2022. Sur ce total, 56.262 concernaient des cas d'intoxication avérée, le reste étant des demandes d'informations.
Les expositions aux médicaments demeurent les motifs d'appels les plus fréquents. L'année dernière, un nombre record de personnes ont appelé le Centre, avec 24.701 appels impliquant 25.060 victimes, soit une hausse de 5% en cinq ans.
Le paracétamol est arrivé une nouvelle fois en tête avec 2.427 appels et 2.443 victimes. Ce médicament est en soi sûr dans le cadre d'une utilisation normale (maximum 4 grammes par jour), et donc disponible sans ordonnance, mais peut endommager le foie en cas de surdosage. Le Centre antipoisons a également constaté une hausse marquante des appels liés aux antidépresseurs, avec 1.980 appels et 1.993 victimes, soit une augmentation de près de 20% par rapport à 2022.
Autre tendance mise en lumière par le rapport annuel : la hausse significative des appels relatifs aux intoxications d'animaux domestiques, en particulier des chiens. Le Centre en a dénombré 542 l'an passé, soit 36% de plus qu'il y a cinq ans.