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Précarité à Bruxelles: le secteur associatif se réunit en urgence mardi

Une vingtaine d'associations œuvrant auprès de publics précaires à Bruxelles se réuniront mardi à 11h00 afin de faire le point sur la dégradation des conditions du secteur et d'interpeller les autorités locales et régionales. "L'objectif est de faire reconnaître un état de crise", indique lundi Laurent d'Ursel, co-directeur de l'ASBL DoucheFLUX, à l'initiative de la réunion.

La semaine dernière, DoucheFLUX, qui accueille des personnes en situation de grande précarité dans le quartier de la gare du Midi, avait annoncé sa fermeture exceptionnelle jusqu'au 10 mai pour cause de violences excessives et répétées envers son personnel.

"Nous sommes la quatrième association à fermer temporairement nos portes dans le quartier Midi", s'inquiète Laurent d'Ursel, dénonçant "une augmentation du rythme et de l'intensité des situations de violence" envers le personnel du secteur. "Il ne s'agit pas d'une série d'incidents malheureux, mais d'une véritable crise", estime-t-il.

Pour l'ASBL, cette situation est révélatrice de problématiques plus larges à Bruxelles. Elle pointe notamment "le sous-financement et la saturation des structures d'accueil, l'épuisement des travailleurs et travailleuses mais aussi le manque de logements abordables, l'augmentation du nombre de jeunes en errance et l'aggravation des problématiques de consommation d'alcool et de drogues parmi le public".

Mardi, une vingtaine d'associations, dont le Samu social, SOS Jeunes, le centre de jour La Fontaine, les Éducateurs de rue et le Resto du Coeur de Saint-Gilles ou encore le CPAS de Bruxelles-Ville, se réuniront dans les locaux de DoucheFLUX afin d'analyser la situation en vue d'interpeller les autorités. "Nous voulons que les communes et la Région se saisissent de la question et reconnaissent un état de crise, assorti de mesures et d'un budget dédiés", poursuit Laurent d'Ursel.

"La réponse n'est pas seulement sécuritaire, elle est multifactorielle. Tous les acteurs doivent se retrousser les manches", conclut-il.

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