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Au cours de la dernière législature, la Justice a reçu un coup de pouce financier - que le SPF qualifie lui-même d'historique - réparti entre une augmentation structurelle de 581 millions d'euros et les 115 millions d'euros de crédits temporaires qui proviennent de fonds européens. Historique, mais insuffisant.
Le SPF demande au futur gouvernement de dégager de nouveaux moyens, faute de quoi "la Justice ne sera plus en mesure de payer les factures les plus essentielles (eau, électricité, entretien, etc.) d'ici la fin de l'année. Sans parler de la poursuite des réformes...", souligne mardi le Service public fédéral dans un communiqué.
Le SPF envisage une augmentation structurelle de son budget de 250 millions d'euros car, dit-il, "nos ressources restent insuffisantes". Le SPF point que "11% (64 millions d'euros) du budget des quatre dernières années est allé à des organismes autres que le SPF Justice et l'ordre judiciaire (Sécurité de l'État, diverses commissions telles que la Commission des jeux d'hasard, etc.)".
Par ailleurs, des mesures d'économies linéaires l'auraient obligé à renoncer à plus de 80 millions d'euros. L'inflation aurait aussi causé la perte, en quatre ans, de 58 millions d'euros. Et, enfin, les indexations de salaire successives et la fin prochaine des crédits temporaires supplémentaires font également peser leur dû.
La marge de manœuvre budgétaire est donc actuellement inexistante, déplore le SPF. "En fait, nous envisageons un déficit d'environ 60 millions d'euros cette année", calcule-t-il.
Or, fait-il valoir, de plus en plus de criminels se retrouvent dans la ligne de mire de la Justice et le nombre de détenus aussi est en hausse. Les bâtiments vieillissent et coûtent plus d'argent, tandis que la Justice se numérise, ce qui entraîne encore des frais.