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"Les parlementaires doivent cotiser pour le chômage et la pension": Gilles Vanden Burre dénonce le régime spécial des élus

Ce jeudi matin, Antonio Solimando a reçu le chef du groupe ECOLO-Groen à la Chambre, Gilles Vanden Burre. Il réagit au scandale des indemnités de pensions complémentaires à la Chambre et propose deux mesures phares.

Le Service fédéral des Pensions a transmis au parquet le dossier des indemnités complémentaires des pensions de certains hauts fonctionnaires de la chambre. D'anciens hauts fonctionnaires sont donc soupçonnés d'avoir touché des pensions de luxe et des indemnités complémentaires illégales, et de s'être entendus pour se verser ces fonds… Un système qui existerait depuis 25 ans.

Invité au micro de Bel RTL matin ce jeudi, Gilles Vanden Burre (chef du groupe ECOLO-Groen à la Chambre) a réagi à ce scandale qui touche une fois encore les politiques belges. La transparence est un leitmotiv pour l'élu et son groupe qui réclame depuis longtemps des mesures pour éviter ce genre de dérives. "C'est très grave ce qui se passe, c'est une image déplorable pour notre démocratie", a d'abord lâché Gilles Vanden Burre.

Celui qui se dit "totalement indigné" par ce scandale a évoqué une mesure pour plus d'égalité au sein du pays mais aussi pour regagner la confiance de la population et éviter ce genre de situation qui  "repousse encore plus nos concitoyens de la politique et de la démocratie", admet-il. "Il faut réformer cette manière de faire de la politique et cette manière de rémunérer nos élus de manière par une manière plus sobre et plus transparente" afin de ne pas jouer le jeu des extrêmes.

Réduire les indémnités supplémentaires

Pour Gilles Vanden Burre, une mesure phare: "Clairement il faut diminuer les indemnités en plus des fonctions parlementaires". Autrement dit, les rémunérations en plus de celles du salaire de base: "Moi, j'ai un salaire comme parlementaire mais vous avez toute une série d'indemnités en plus si vous êtes membre du bureau, président de commission…" Qui viennent forcément gonfler la feuille de paie à la fin du mois. "Certaines fonctions prennent du travail en plus, comme être président de la Chambre ou chef de groupe, donc là on comprend qu'il y ait une rémunération en plus à un niveau raisonnable mais il y a toute une série de fonctions pour avoir quelques réunions en plus par mois, honnêtement non ça n'a pas de sens", explique-t-il ce jeudi matin. "Il faut réduire drastiquement."

Cotiser... comme tout le monde

Pour l'élu, il faut également faire évoluer le statut de parlementaire public vers un statut salarié afin d'être en pleine conscience et connexion avec la société. "Il faut devenir aussi salarié comme tout le monde dans le pays, que les parlementaires cotisent pour la pension, cotiser pour le chômage", estime Gilles Vanden Burre. "Nous devons aussi cotiser pour notre pension, cotiser pour les allocations chômages, aujourd'hui ce n'est pas le cas", dénonce-t-il.

"L'allocation chômage est une sécurité pour tous les travailleurs, il n'y a pas de raison pour que les parlementaires n'y cotisent pas", argue le chef du groupe ECOLO-Groen à la Chambre. "Aujourd'hui, on a des systèmes spécifiques pour les élus et ça nos concitoyens ne comprennent pas et ils ont raison."

 

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