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Le secteur des jeux de hasard craint de lourdes pertes financières en Belgique

Le secteur des jeux de hasard craint pour la pérennité de plusieurs opérateurs légaux, indiquent l'Association belge des opérateurs de jeu (Bago) et l'Union Professionnelle des Agences de Paris (Upap) vendredi dans un communiqué après "avoir pris connaissance de pistes étudiées par le gouvernement fédéral pour combler son déficit budgétaire". Selon elles, le gouvernement envisage d'introduire une nouvelle taxe sur le jeu dont le rendement espéré irait de 125 millions à 1,25 milliard d'euros.

"Cette nouvelle cotisation intervient dans un contexte où le secteur du jeu est déjà très lourdement taxé en Belgique et qu'il vient de voir cette charge fiscale s'alourdir récemment", peut-on lire dans le communiqué. "Ceci aura pour conséquence que les joueurs belges seront exposés aux opérateurs illégaux qui ne tiennent pas compte des mesures en matière de protection du joueur", déplorent la Bago et l'Upap.

Elles avancent que le montant des mises globales en Belgique évalué à 24 milliards d'euros par le gouvernement fédéral est erroné et que les mises de jeu des opérateurs belges représentent en réalité 1,2 milliards d'euros.

Par ailleurs, elles estiment que si la rentabilité du secteur est confisquée, les entreprises déclareront leur faillite avec comme conséquence la perte de milliers d'emplois, chiffrée à 4.000 emplois directs et 12.000 indirects. Les secteurs associés comme les sous-traitants, les fournisseurs, les clubs de sport amateurs et les fédérations de sport professionnelles pourraient également être touchés par cette mesure, assurent les signataires du communiqué.

"Les acteurs du secteur, toujours ouverts au dialogue, demandent aux autorités fédérales de bien évaluer les lourdes conséquences irrémédiables de ce scénario budgétaire qui conduirait tout un secteur à arrêter ses activités en Belgique", indique la Bago et l'Upap.

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