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Le personnel ouvrier des écoles WBE exprime sa crainte devant le siège du gouvernement

Quelque 300 membres du personnel administratif et ouvrier (PAPO) des écoles du réseau Wallonie-Bruxelles-Enseignement (WBE) ont bruyamment manifesté mercredi matin devant le siège du gouvernement de la FWB pour dénoncer sa décision de faire supporter à l'avenir le personnel ouvrier définitif sur la dotation des écoles.

Jusqu'à présent, ces travailleurs sont rémunérés par l'administration centrale de WBE mais, à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle, le gouvernement a opté pour qu'ils soient dorénavant financés par la dotation de fonctionnement allouée à chaque école.

Selon le front commun syndical, la charge financière pour les établissements se chiffrera à 30 millions d'euros à l'horizon 2032. Ceux-ci redoutent en conséquence des réductions d'emplois ou l'externalisation de certaines tâches (entretien des locaux, restauration scolaire,...).

Le personnel ouvrier et administratif avait déjà mené une action de grève le 9 juin dernier pour dénoncer les plans du gouvernement.

Une délégation de représentants du personnel a été reçue en fin de matinée par les chefs de cabinet de plusieurs ministres du gouvernement, mais celle-ci n'a pas permis de rassurer les travailleurs.

"On nous a dit que toutes les réponses à nos questions nous serons fournies vendredi", a commenté Masanka Tshimanga, présidente communautaire du SLFP-Enseignement. "On a l'impression qu'ils ne se rendent pas vraiment compte des effets négatifs que cela va avoir pour certains établissements".

Grégory Wallez, secrétaire fédéral de la CGSP-AMIO, n'est pas sorti plus optimiste de la rencontre. "L'avenir n'est pas rose pour le personnel temporaire. On sent bien où l'on va...", commentait de son côté le syndicaliste qui s'attend à "plusieurs centaines de pertes d'emploi" dans les années à venir.

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