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Le gouvernement fera-t-il des concessions après la grogne populaire? "De Wever écoute, hoche la tête, mais..."

Plus de 60.000 personnes sont descendues dans la rue ce jeudi pour faire entendre leur mécontentement vis-à-vis de plusieurs mesures du gouvernement De Wever. Cela changera-t-il quelque chose pour autant ?

Une marée humaine, 60.000 personnes selon la police, a défilé jeudi à Bruxelles contre les mesures d'austérité envisagées par le gouvernement de Bart De Wever, ciblant en particulier le projet de supprimer les départs à la retraite anticipés.

Il s'agissait de la première journée de mobilisation syndicale depuis l'entrée en fonction le 3 février du nouveau gouvernement, qui hérite des commandes d'une Belgique ciblée par une procédure de l'Union européenne pour déficit excessif et entend tailler dans les dépenses publiques.

Seulement, ce n'est pas la première fois qu'une manifestation d'une telle ampleur prend place sur notre sol. En effet, en 2014, c’est le gouvernement dit de la "Suédoise" qui est au pouvoir, Charles Michel est Premier ministre et le MR est seul parti francophone de la coalition. Le gouvernement a été formé en octobre et dès le mois de novembre, les syndicats descendent dans la rue : 120.000 personnes contre le saut d’index et contre la pension à 67 ans.

Le 15 décembre 2014, une grève générale même est organisée, c’est la dernière en date. Résultat de la mobilisation : ce qu’on a appelé un mini-accord social avec quelques aménagements sur les prépensions, mais "soyons honnêtes, rien de très consistant", constate notre référent politique Martin Buxant. 

Contrairement à 2014, est-ce que la manifestation de 2025 pourrait faire bouger les choses ? "Pour en avoir parlé avec plusieurs membres du gouvernement cet après-midi, ce n'est pas à l'ordre du jour", assure Martin Buxant. "Le gouvernement est ferme sur ses appuis, les ministres ont rencontré les syndicats et se sont dits ouverts aux discussions, mais reculer, à ce stade, il n’en est absolument pas question".

"Bart De Wever, est en train d’adopter un style à la Jean-Luc Dehaene, il écoute, il hoche la tête, il dit qu’il comprend les gens dans la rue, mais, si vous avez besoin de sous-titres, les voici : ça veut dire en "langage De Wever" qu’il n’a pas l’intention de bouger… pour le moment", conclut-il.

 

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