Partager:
Les chrétiens-démocrates flamands souhaitent discuter d'une libéralisation de l'euthanasie pour les personnes en état de démence avancée, annonce vendredi leur président Sammy Mahdi auprès du Laatste Nieuws.
"Nous ne voulons pas laisser le débat sur la vie et la mort à des partis qui ont peu ou des frontières très larges en matière morale", explique le président du CD&V.
En préparation de son prochain congrès électoral, le conseil national du CD&V a élaboré une série de propositions, notamment en matière éthique, qui y seront discutées.
Alors que le parti est pointé depuis des semaines par ses partenaires de majorité fédérale pour son refus d'autoriser l'avortement jusqu'à 18 semaines de grossesse, l'état-major démocrate-chrétien flamand a décidé en toute discrétion d'opérer une ouverture sur un autre dossier éthique.
Historiquement réfractaire à la fin de vie assistée, le CD&V souhaite discuter d'une évaluation de la législation sur l'euthanasie et l'autoriser pour les cas de démence avancée sous strictes conditions, tout en demandant des investissements supplémentaires pour combattre la démence et soutenir les soins palliatifs.
"L'euthanasie ne peut pas devenir une alternative à des soins palliatifs déficients", insiste M. Mahdi.
Alors que la question de l'euthanasie en cas de démence grave a à peine été évoquée sous cette législature, le CD&V met à cent jours des élections le sujet sur la table.
"Le CD&V juge qu'une fin de vie décente est quelque chose d'important. C'est pourquoi il faut plus investir dans les soins palliatifs et examiner dans quelles conditions l'euthanasie peut être pratiquée dans les cas avancés de démence", dit M. Mahdi.
Envoyée aux membres du parti, la proposition sera discutée lors de son congrès électoral du 21 avril prochain où le programme officiel de campagne doit être validé.