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"Il va falloir qu'on repense les institutions bruxelloises. Il faut fortement les simplifier, mais aussi repenser le système électoral". Telle est l'analyse du chef de file bruxellois des Engagés, Christophe De Beukelaer, face au blocage actuel dans la formation d'un nouveau gouvernement bruxellois.
Interrogé à l'occasion de la rentrée parlementaire sur la chaîne d'information LN24, Christophe De Beukelaer a réitéré lundi son appel aux deux partis "gagnants" des élections bruxelloises, Groen côté néerlandophone et le MR côté francophone, à s'entendre pour avancer vers la formation d'un nouvel exécutif. Mais au-delà du blocage actuel, la législature qui débute doit être mise à profit pour en tirer des leçons, a-t-il laissé entendre.
"Ça doit nous amener à une réflexion profonde sur l'avenir de nos institutions bruxelloises, puisque manifestement le jeu, côté flamand, est bloqué à cause d'un système électoral qui a été instrumentalisé par certains partis", a jugé le chef de groupe des Engagés.
Celui-ci vise plus précisément la Team Fouad Ahidar, liste composée autour de l'ex-élu Vooruit Fouad Ahidar, qui s'est présentée dans le groupe linguistique néerlandais pour avoir plus de chance de peser dans la nouvelle composition du parlement.
Cette liste est devenue d'emblée la deuxième force politique côté néerlandophone dans la capitale, avec trois sièges (sur les 17 réservés aux listes du groupe linguistique néerlandais).
Cette Team Fouad Ahidar "qui se présente côté néerlandophone mais a récolté beaucoup de voix francophones", "bloque" désormais "le jeu côté néerlandophone, ou en tout cas le complexifie fortement", a indique Christophe De Beukelaer lundi. "Le système n'a pas été pensé comme ça", a-t-il ajouté. "Il faut le faire évoluer".
"Dans tous les cas, il faut imaginer un système qui continue de garantir une représentation flamande", a insisté le chef de file des Engagés, sans proposer de solution toute faite.