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Des ONG de défense des droits humains ont demandé lundi aux Nations unies de renouveler le mandat de la Mission internationale indépendante d'établissement des faits sur le Venezuela, pour qu'elle enquête sur les troubles post-électoraux qui y ont fait 27 morts de source officielle.
"Les Vénézuéliens sont confrontés à une répression brutale", écrivent une trentaine ONG dans un texte commun, estimant que "la nécessité de renouveler le mandat des experts est plus urgente que jamais".
La mission chargée en 2019 par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur les violations présumées des droits humains au Venezuela depuis 2014 a notamment documenté des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires et des actes de torture, des violences sexuelles, ainsi que des abus contre les manifestants. Son mandat expire en septembre 2024.
Un rapport publié en septembre 2023 indiquait que le Venezuela avait intensifié les "attaques contre l'espace civique et démocratique" pour "réduire au silence l'opposition ou les critiques". Les conclusions de ce rapport qui avait fait beaucoup de bruit avaient été rejetées par le pouvoir.
"La Mission peut jouer un rôle clé" en "maintenant un contrôle international sur la répression généralisée qui a suivi les élections (présidentielles) du 28 juillet", indique le communiqué de presse publié notamment par Amnesty International ou Human Rights Watch.
"Les forces de sécurité vénézuéliennes, ainsi que des groupes armés progouvernementaux connus sous le nom de +colectivos+, ont réprimé les manifestations contre le résultat annoncé des élections, faisant plus de 20 morts parmi les manifestants et les passants", selon le texte.
Les manifestations spontanées qui ont suivi l'annonce de la réélection de M. Maduro ont fait 27 morts et 192 blessés. Quelque 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.