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Canapé à 18.000€ et mobilier de luxe, de nouvelles révélations sur l'aménagement de la maison des parlementaires à Namur: l’attribution du marché public a-t-elle été orientée?

De nouvelles révélations concernant l'aménagement de la maison des parlementaires à Namur. Les dépenses en mobilier ont fait polémique. Et aujourd'hui le journal Le Soir révèle combien l'attribution du marché public pour acheter ces nouveaux meubles a été totalement orienté. Dès le départ, tout semble avoir été fait pour garantir qu'une seule société pourrait répondre aux conditions de l'appel d'offre.

"Je pense, sans dire de bêtises, que nous ne sommes pas au prix que vous venez d’évoquer. Sur ces chaises, on doit être un peu en dessous de 3.000 euros, TVA comprise", disait, le 11 avril, André Frédéric. Le président du Parlement de Wallonie nous faisait découvrir, à l’époque, la future extension du Parlement de Wallonie et son coûteux mobilier, dont un canapé estimé à près de 18.000 euros.

Le nom de la société est déjà cité sept mois avant que le marché ne soit réellement lancé

Le président de l’assemblée expliquait alors assumer le choix qualitatif fait par ses prédécesseurs : "Je rappelle que c’est du mobilier d’équipement collectif et professionnel. Et donc là, il y a un marché public qui a été fait en toute transparence", affirmait-il alors.

C’est pourtant ce marché public qui pose aujourd’hui question. Selon Le Soir, documents à l’appui, la société berhin qui a remporté ce marché a fait face à très peu de concurrence.

"Le nom de la société est déjà cité sept mois avant que le marché ne soit réellement lancé. L’architecte a prospecté le marché en prenant, à ce stade, uniquement contact avec cette société", écrivent nos confrères. 

Le cahier des charges a été clairement préparé avec la société

Le cahier des charges impose à l’époque de critères très précis, comme la taille exacte d’une lampe de chevet, ce qui interpelle un concurrent de la société retenue : "Le cahier des charges a été clairement préparé avec la société sur base de leurs collections".

Trois concurrents se seraient finalement retirés de la course. Au final, c’est une offre à 2.141.000 euros qui a été retenue, 750.000 euros de plus que l’offre la moins chère, car d’autres critères auraient été pris en compte. 

L’architecte, chargé du marché public, tempère : "Cela n’a conféré aucun avantage concurrentiel, car chaque fournisseur de mobilier a eu la possibilité de remettre des prix pour les meubles décrits".

La société berhin qui a finalement vendu le fameux mobilier n’a pas réagi à notre demande d’interview. Quant au président du Parlement de Wallonie, il explique avoir découvert des informations, dont il n’avait pas connaissance. 

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