"Ça, c'est pas normal": Germain Mugemangango (PTB) est mitigé par le mandat de Valérie Glatigny

Au lendemain de l'annonce de démission de Valérie Glatigny, ministre de l'Enseignement supérieur, Germain Mugemangango, chef de groupe du PTB au Parlement de Wallonie lui souhaite un "prompt rétablissement", à 7h50 sur bel RTL Matin.

Quel bilan tire-t-il des 3 ans et demi de mandat de la ministre ? "On doit bien reconnaître que depuis le mandat de Madame Glatigny, et depuis le mandat de cette Fédération Wallonie-Bruxelles, la précarité étudiante a explosé", rappelle-t-il. "Étudier devient synonyme de devenir pauvre et, ça c'est pas normal".

De nombreux coûts interviennent lors des études, ce qui pousse beaucoup d'étudiants à trouver un job étudiant. Dans certains cas, cela peut peser sur leur réussite. "En association avec la Région wallonne, la ministre aurait pu imposer une grille contraignante des loyers pour les kots, de telle manière à faire baisser leur prix", estime Germain Mugemangango.

Le chef de groupe PTB trouve que l'action du Gouvernement n'a pas été suffisante. "Elle aurait pu permettre plus de bourses d'études et plus de gratuité au niveau du minerval".

Finalement, Germain Mugemangango dresse un constat : "Le nombre d'étudiants, d'année en année, augmente. C'est une très bonne chose pour l'ensemble de la société. Par contre, l'argent qu'on met dans l'enseignement reste le même", regrette le député.

"La conséquence, c'est qu'un étudiant est financé 10% en moins par rapport à il y a quelques années, quand il est dans une haute école et même 20% quand il est dans une université", indique l'invité, avant de conclure : "Ça veut dire, des auditoires surchargés, un encadrement moins bon, et plus d'échecs à la fin. Ça nous coûte plus cher pour l'ensemble de la société".

Il espère à l'avenir un "meilleur financement structurel des études".