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Bruxelles tarde à revoir sa réglementation sur l'élimination de l'amiante, ont déploré jeudi les députées bruxelloises N-VA Cieltje Van Achter et MR, Aurélie Czekalski, sur foi d'une réponse du ministre de l'Environnement Alain Maron à leurs interpellations à ce sujet.
En commission du Parlement bruxellois, le ministre leur avait notamment répondu mercredi que la politique visant à rendre Bruxelles sûre en matière d'amiante était basée sur un arrêté de 2008. Celui-ci doit toutefois être révisé compte tenu de l'évolution du contexte de la création de l'alliance Renolution et de la révision de la législation européenne. Bruxelles Environnement travaille sur une nouvelle réglementation appelée à entrer en vigueur en 2026 ou 2027.
Le nouvel arrêté sera toujours basé sur l'obligation de demander une autorisation préalable pour un grand nombre de travaux de désamiantage.
Un des changements pour l'inventaire de l'amiante concerne l'introduction d'une évaluation des risques, qui sert à informer l'utilisateur sur la sécurité d'utilisation du bâtiment.
Pour le désamiantage des bâtiments publics, l'amiante est enlevé en cas de rénovation ou de démolition.
Au cours de la législature, on a ainsi retiré l'amiante de plusieurs stations de métro, d'écoles et de logements sociaux. Le gouvernement bruxellois a fait développer un nouveau type d'inventaire de l'amiante qui devrait faciliter le travail des gestionnaires de bâtiments. Cet inventaire est actuellement en cours de numérisation et son utilisation deviendra obligatoire en vertu du nouvel arrêté sur l'amiante.
Pour Cieltje Van Achter et Aurélie Czekalski, cela ne va pas assez vite. Des études sur la gestion des risques et le soutien financier pour réduire le coût de l'élimination de l'amiante sont en cours depuis 2022 mais n'ont pas encore abouti. Rien n'a été concrétisé sous cette législature pour rendre la Région plus sûre face à ce problème de santé public important, regrettent-elles.