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"On se dit que ça n’arrive qu’aux autres, mais ce n’est pas vrai": Mélissa, dont le mari a été tué dans un accident de voiture, est suivie par le service d’aide aux victimes

Le procès des attentats de Bruxelles franchit aujourd’hui une nouvelle étape : la parole est donnée aux victimes. Elles attendent cela depuis 3 mois. Elles vont se tenir debout face aux accusés. Elles vont enfin pouvoir venir exprimer leurs souffrances. L'occasion pour RTL info de se pencher sur la place des victimes dans la justice et sur la prise en charge des victimes durant les procès.

Pour que les victimes parviennent à prendre la parole dans de telles conditions, elles bénéficient de l’aide des membres du service d'accueil des victimes.

On se pose mille questions et on ne sait pas qui va y répondre

C'est un service qui est souvent méconnu mais qui est accessible à toutes les personnes qui sont victimes et qui sont confrontées à la justice, que ce soit aux assises, en correctionnel ou même devant le Tribunal de police. C'est le cas de Mélissa.

"Je suis là parce que mon compagnon a été tué dans un accident de voiture", confie Mélissa. Cet accident de voiture doit être jugé par le Tribunal de police. Mélissa est partie civile. Après plusieurs mois, elle a accepté l’aide des assistantes de justice. "On se pose mille questions, on ne sait pas qui va répondre à ces questions et c’est à ce moment-là qu’on se dit : peut-être que ces personnes pourront m’aider".

L’idée, c’est de permettre aux gens de pouvoir avancer

C’est Isabelle Robin qui a accompagné Mélissa : "Dans les premières rencontres, on essaye de comprendre la vision du monde des gens, les attentes, leur façon de penser, leurs intérêts, leurs priorités". L’objectif est de permettre à la victime de trouver sa place dans le procès mais aussi de se reconstruire. "L’idée, c’est de permettre aux gens de pouvoir avancer et de pouvoir passer au-delà de cette épreuve", souligne Isabelle. 

Dans le cas de Mélissa, ce service a été très utile : "ça peut arriver à n’importe qui. On se dit que ça n’arrive qu’aux autres, mais ce n’est pas vrai", souffle Mélissa. Chaque année, en Fédération Wallonie-Bruxelles, près de 10.000 victimes sont prises en charge par ce service.

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