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Demain, se tiendra une nouvelle audience concernant le décès d'un bébé de 3 mois dans une crèche de Charleroi. Trois puéricultrices sont poursuivies pour non-assistance à personne en danger mais les faits pourraient être requalifiés. Les parents de l'enfant n'ont toujours pas eu d'explications sur ce qu'il s'est passé ce jour-là.
Ciena, 3 mois et demi a perdu la vie le 9 mai 2016 alors qu’elle avait été confiée au personnel de cette crèche. Sept ans plus tard, sa maman revient sur les lieux du drame où quelques fleurs ont été déposées par des proches en hommage à la petite.
"Je vous avoue être épuisée", dit-elle. "Sept ans, c'est long. On est toujours replongé dans le dossier, dans nos émotions".
Le jour du drame, le bébé est mis au lit vers 13 heures, couché sur le ventre. Son décès sera constaté près de 3 heures plus tard. Malgré une longue instruction de près de 5 ans et une première audience en janvier dernier, Larissa n’a toujours pas eu d’explications et voudrait comprendre ce qu’il s’est passé.
"On peut imaginer beaucoup de choses, mais c'est essentiel pour nous, cela concerne mon enfant. Il faut savoir pourquoi on l'a laissée comme ça, pourquoi on ne l'a pas nourrie", explique-t-elle.
Lors de la précédente audience, les trois puéricultrices inculpées pour non-assistance à personne en danger se sont exprimées. Leurs versions sur le déroulé des faits divergent et elle se contredisent parfois. "Elles sont trois, et personne n'a rien vu", désespère l'avocat des parents de Ciena. "Ce que l'on reproche justement, c'est de n'avoir rien fait".
Des déclarations qui ont interpellé le tribunal correctionnel qui examinera demain la possibilité de requalifier les faits. Une nouvelle épreuve pour la maman : les plaidoiries des différentes parties devraient durer toute la matinée.