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Une vaste opération contre la fraude sociale dans le secteur de la construction a conduit à 20 perquisitions à Bruxelles et en Wallonie. Dix-sept personnes ont été privées de liberté et plus d’un million d’euros saisis.
Une vingtaine de perquisitions ont été menées à Bruxelles et en Wallonie la semaine dernière, dans le cadre d'une affaire de fraude sociale liée au secteur de la construction, indique lundi l'auditorat du travail de Bruxelles.
Au total, 20 perquisitions ont eu lieu jeudi et vendredi derniers à Bruxelles, Charleroi, Namur, Mons et Liège. L'opération a été menée par la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles, en collaboration avec les services de l'ONSS (Office national de sécurité sociale), de l'Onem (Office national de l'emploi) et de l'Office des étrangers.
À l'issue des perquisitions, 17 personnes ont été privées de liberté en vue de leur audition. Deux d'entre elles ont été placées sous mandat d'arrêt et une troisième a été libérée sous conditions. Trois véhicules et un montant de 1,2 million d'euros ont également été saisis. Cinquante comptes bancaires ont en outre été bloqués.
L'enquête vise une fraude sociale de grande ampleur qui aurait été mise en place par les responsables de plusieurs sociétés actives dans le secteur de la construction afin d'échapper au paiement de cotisations sociales. Ces personnes sont soupçonnées d'avoir employé des travailleurs sans les déclarer, recouru à des sous-traitants fictifs, et réalisé des déclarations partielles de salaires perçus.
Un système de fausse facturation aurait également été mis en place afin de justifier les flux financiers entre les donneurs d'ordre et les sous-traitants fictifs.
À supposer les faits établis, le préjudice aux dépens de la sécurité sociale est estimé à plus de 3 millions d'euros.
L'enquête suit son cours et aucun autre élément ne sera communiqué pour l'instant, conclut l'auditorat du travail.