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Me Sokol Vljahen a demandé jeudi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de cinq ans de prison avec sursis pour son client, à l'encontre duquel la procureure a requis une peine de huit ans de prison dans le dossier Black Eagle. Celui-ci concerne 40 personnes prévenues pour avoir fait partie d'une organisation criminelle qui avait mis en place un vaste trafic de cocaïne, mis au jour en 2020.
L'avocat a commencé sa plaidoirie en rappelant au tribunal que son client était en aveu d'avoir trempé dans un trafic de stupéfiants. Cet ancien joueur de football professionnel Albanais vivait dans un appartement à Anderlecht et n'était "pas arrivé en Belgique par hasard", selon ses propres termes. Il a joué le rôle de "nourrice" pour l'organisation criminelle, en gardant dans cet appartement des stocks de drogue et d'argent liquide.
"Mon client prend ses responsabilités", a plaidé Me Vljahen. "Il a expliqué ce à quoi il a participé et quel était son rôle. Tout ce qui concerne les laboratoires (de transformation de la cocaïne) ne le concerne pas. Il n'avait pas non plus de téléphone Sky (relié au réseau crypté Sky ECC)".
Quarante personnes sont prévenues dans ce procès pour participation à une organisation criminelle active dans le trafic de drogue. L'enquête, au nom de code Black Eagle, a débuté en septembre 2020 lorsque la police a découvert, dans des boxes de garage à Evere, plusieurs kilos de cannabis et une grande quantité d'acétone, mais aussi un tonneau de liquide dans lequel avait été dilué l'équivalent de 600 kilos de cocaïne.
Selon les investigations, il s'agissait de laboratoires clandestins où de la cocaïne était extraite, par des procédés chimiques, de diverses substances légales comme des fruits, du ciment ou du charbon, importées par conteneurs via les ports d'Anvers et de Gand.