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Le compagnon de My Atlegrim, décédée dans le métro à Maelbeek, Louis Vanardois, est venu témoigner mercredi après-midi devant la cour d'assises de Bruxelles chargée de juger les attentats du 22 mars 2016. "My était merveilleuse (...) Elle savait se faire aimer et entretenait des liens très forts avec ses proches", a-t-il rapporté à la cour.
"Elle présentait des traits d'esprit remarquables, elle était intelligente et cultivée, raffinée, généreuse et enthousiaste." My Atlegrim avait étudié à Saint-Luc à Bruxelles, elle était illustratrice. Ses illustrations étaient "vives en couleur, chatoyantes. Elles étaient vives et épanouies, comme elle."
Cela a été "un véritable parcours du combattant pour réapprendre à vivre sans elle à mes côtés. Il fallait que j'apprenne à être autonome alors que je ne voulais pas accepter sa mort", a confié son compagnon de l'époque. "J'ai dû traverser toutes les étapes du deuil, à commencer par le déni." Hospitalisé à deux reprises pour choc post-traumatique, "ce n'est que sept ans après que je considère que notre relation appartient au passé, et je suis prêt à vivre ma vie en dehors de ma condition de victime", a-t-il déclaré à la cour.
"J'ai vécu des heures sombres, mais je reste optimiste face à l'avenir", a-t-il poursuivi, insistant sur l'aide et le soutien essentiels reçus de l'association Life4Brussels et d'autres victimes des attentats.
"Nous n'aurons pas assez de notre vie pour les remercier", a confirmé sa mère, Marie-Hélène Vanardois. "Ce soutien totalement bénévole nous a énormément touchés. (...) Une solidarité et bienveillance à toute épreuve, au détriment de leur vie personnelle." Avant de rencontrer Life4Brussels, "seule My, qui avait payé de sa vie, était la victime dans nos têtes", son fils a alors pu "réaliser que ce n'était ni indécent, ni illégitime de se porter partie civile en mémoire de My", a précisé Mme Vanardois.