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Le procès de l'État belge, cité pour sa politique raciale au Congo, reporté à septembre

La cour d'appel de Bruxelles a reporté, lundi, le procès intenté contre l'État belge par cinq victimes de la ségrégation raciale au Congo aux 9 et 10 septembre prochains. Les plaignantes, qui avaient été déboutées en première instance, attendent de la cour qu'elle condamne l'État belge pour avoir organisé ce système violent de discrimination raciale aux lourdes conséquences sur leur vie.

Cette plainte, qui est une première du genre en Europe, avait été plaidée en première instance en 2021. Le tribunal civil de Bruxelles avait rejeté la demande des cinq requérantes, défendues par Me Michèle Hirsch, Me Christophe Marchand et Me Nicolas Angelet entre autres. Celles-ci ont ensuite interjeté appel.

Cinq femmes nées au Congo entre 1946 et 1950 attaquent l'État belge en responsabilité civile pour crime contre l'humanité. Elles lui réclament des dommages et intérêts pour l'important préjudice causé lorsqu'elles ont été enlevées et ségréguées. Elles sollicitent aussi la production d'archives concernant leurs origines et leur histoire.

Nées de l'union d'un Belge et d'une Congolaise, durant la période où le Congo était une colonie belge, elles ont été arrachées à leur foyer pour être placées de force dans des orphelinats, comme la plupart des très jeunes enfants métis. Selon des documents officiels issus des archives coloniales, dévoilés par les avocats des plaignantes, des rapts d'enfants métis ont été organisés par des officiers de l'État belge et mis en œuvre avec le concours de l'Église.

En 2018, Charles Michel, alors Premier ministre, avait présenté ses excuses au nom de l'État belge pour l'enlèvement forcé et la ségrégation ciblée des enfants métis au Congo, au Rwanda et au Burundi. Pour les plaignantes, les excuses sont une première étape, la seconde étant de réparer le dommage causé.

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